Lors d’un Conseil des ministres le mercredi 30 avril 2025, tenu en séance spéciale sous la présidence de Fritz Alphonse Jean et en présence du Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé entre autres, plusieurs décisions ont été prises, dont la création de l’Agence Nationale de Sécurité (ANS), en remplacement de l’Agence Nationale d’Intelligence (ANI), à travers la révision du décret du 31 décembre 2020.
Selon une note émanée de la Primature, cette réforme vise à doter l’État d’un organe chargé de centraliser et de traiter les informations stratégiques relatives à la sécurité nationale. L’ANS, placée sous l’autorité administrative du Premier ministre, aura pour mission de mettre en œuvre la politique du gouvernement en matière de renseignement et de contre-renseignement.
Le document officiel précise que cette nouvelle structure devrait permettre une meilleure coordination des efforts de renseignement à l’échelle nationale, dans un contexte où les données sont actuellement dispersées et peu organisées.
Parallèlement, le gouvernement a instauré un état d’urgence pour une période de trois mois sur l’ensemble du territoire national. Cette mesure, justifiée par la situation sécuritaire et les défis socio-économiques actuels, vise à faciliter l’action des institutions concernées, notamment en matière de sécurité, d’agriculture et d’alimentation.
D’autres décisions ont également été annoncées, dont la modification de la composition de la Commission Nationale de Démantèlement, de Désarmement et de Réinsertion (CNDDR), désormais portée à neuf membres, ainsi que l’autorisation de création de deux zones franches, l’une commerciale à Lafiteau et l’autre portuaire à Terrier-Rouge.
Ces mesures s’inscrivent dans un ensemble d’initiatives prises par les autorités pour répondre à divers enjeux nationaux, notamment en matière de sécurité, d’économie et de gouvernance. Le gouvernement affirme poursuivre ses efforts en vue de restaurer l’ordre, de favoriser les investissements et de renforcer les institutions publiques.
Mario Jean-Pierre