À Galveston, dans l’État du Texas, deux policiers blancs promènent en laissant un homme noir, les mains attachées dans le dos dans une photo qui a fait un tollé sur le web.
La scène qui rappelle fortement l’époque esclavagiste, a eu lieu le samedi 3 août 2019 à Galveston. Les policiers ont arrêté un suspect du nom de Donald Neely, 43 ans, pour une violation de propriété, et l’ont menotté et traîné par une corde comme un esclave.
Face aux polémiques que cette photo a suscitées, le chef de la police de Galvestion, Vernon Hale se dit conscient de « la perception négative de cette action », et a présenté ses excuses ce mardi.
La police a précisé que, même s’il avait semblé que les poignets de Neely étaient liés par une corde lors de son arrestation, il était en fait menotté et la ligne était attachée aux poignets.
La belle-soeur de Neely, Christin Neely, a déclaré lundi dans un message publié sur Facebook que son frère était un père de huit enfants « sans abri et malade mental».
L’avocate de la famille du suspect, Michelle Morris, a annoncé que les proches de M. Neely envisageaient une action en justice et réclamaient que les agents responsables de cette arrestation dégradante soient renvoyés de la police.
Plusieurs responsables politiques et associatifs du pays ont tour à tour dénoncé cette action et se sont interrogés sur le traitement des Afro-Américains par les autorités.
« Un homme noir traîné par une corde par des agents de police, en 2019. (…) On doit dénoncer ce dont il s’agit : du racisme à l’œuvre », a tweeté Beto O’Rourke, candidat à l’investiture démocrate pour la présidentielle de 2020.
« Si ça avait été un homme blanc, il n’aurait pas été traité comme ça », a assuré Leon Phillips, président de la Galveston Coalition for Justice, cité par le New York Times.
« Nous sommes en 2019, pas en 1819 », s’est, pour sa part, étonné, dans le Houston Chronicle,James Douglas, président de l’antenne de Houston de la NAACP, la première organisation de défense des Noirs américains.
Rijkaard Medii
Source : AFP, Dailymail