Le Dr. Jean Willio Patrick Chrispin a réagi, moins de vingt-quatre heures après, sur ses pages électroniques, dans sa rubrique “M ap pale ; kite m pale”, aux accusations formulées le vendredi 7 février dernier, par le journaliste Jhon Colem Morvan sur son compte X. Morvan a déclaré que plusieurs institutions publiques, dont l’OAVCT, financent des gangs sous couvert de l’administration actuelle.
Dans sa prise de parole, Dr. Chrispin a d’abord salué le travail du journaliste tout en suggérant qu’il aurait pu être “induit en erreur” sur ce dossier. “Il est possible qu’on lui ait fourni de fausses informations. Cependant, il faut reconnaître le travail qu’il fait en tant que journaliste. Il contribue à éclairer l’opinion publique et a dénoncé de nombreux dossiers avec professionnalisme”, a-t-il affirmé.
Toutefois, il a rappelé que Morvan “s’est déjà trompé sur certaines affaires”, faisant référence à une accusation passée où il avait été contraint de présenter des excuses publiques à Johnson Napoléon pour diffamation.
Concernant l’accusation de financement des gangs, Dr. Chrispin a réfuté les propos du journaliste en soulignant que certaines informations étaient manifestement erronées. “Le CNE n’existe plus depuis un décret du Premier ministre Garry Conille. Son matériel et son personnel ont été transférés aux Forces Armées d’Haïti (FAD’H). Comment pourrait-il financer un gang ?”, a-t-il interrogé.
Il a également défendu Yves Ducarmel François, directeur de l’Autorité Aéroportuaire Nationale (AAN), mis en cause par Morvan. “C’est un ingénieur de formation. Où sont les preuves qu’il finance des gangs ? Quelle source d’information a été vérifiée ?”, a-t-il demandé.
Sur l’OAVCT, il a avancé que le directeur général, Fritzner Bernadel, était visé par jalousie en raison de ses performances. “L’année fiscale 2023-2024 a été historique pour l’OAVCT, avec 1,2 milliard de gourdes de recettes pour l’État. Est-ce pour cela qu’on cherche à le discréditer ?”, a-t-il questionné.
Enfin, Dr. Chrispin a mis en garde contre la diffusion de fausses informations visant à déstabiliser des cadres compétents de l’administration publique. “Le Conseil Présidentiel de Transition et le gouvernement Fils-Aimé ne vont pas remplacer un joueur qui marque des buts”, a-t-il conclu.
Jean-Samson Étienne