La ville de Mirebalais a une histoire fascinante et captivante. Ce coin de terre a été jadis à l’avant-garde des événements politiques voire révolutionnaires qui ont jalonné l’histoire nationale. Toutefois, il est triste de constater que cette contrée géographique opte pour une rupture d’avec ce passé élogieux.
Ainsi, les éléments qui peuvent constituer l’épine dorsale de sa richesse patrimoniale et culturelle sont ignorés et jetés dans la poubelle du temps. Par exemple, le fort de Mirebalais est l’objet d’un sabotage constant et progressif au fil des années.
Donc, si ce patrimoine historique ne fait pas l’objet de soins jaloux de la communauté, point n’est besoin de parler d’érection de parc historique, de monuments, comme témoignage de son passé historique fécond.
En effet, la manifestation de cette inaction dérive de l’inexistence d’une élite intellectuelle consciente et éclairée, l’absence de gens cultivés puis la conséquence d’une ignorance de l’histoire de cette petite patrie.
À propos, je veux interpeler la communauté sur la commémoration du 10e anniversaire du séisme dévastateur du 12 janvier 2010.
À Mirebalais, je fais le constat suivant:
1- Aucun mémorial n’est érigé à la mémoire des fils et filles de cette région qui ont péri dans cette sinistre catastrophe. J’ai une pensée pour Enock et Marie-Lourde Damzal, Macky Méjeune, entre autres.
2- Aucune étude sérieuse n’est réalisée sur l’apport démographique enregistré à la faveur du déplacement de population vers Mirebalais au lendemain du séisme.
En raison de la recherche quotidienne des besoins du ventre et du bas-ventre, travailler pour passer aux générations futures un patrimoine bonifié ne nous préoccupe pas.
C’est aussi une façon de saboter la mémoire. Mirebalais tourne ainsi le dos à son histoire et traîne dans la boue sa richesse patrimoniale.
Féguès GERMAIN
Enseignant
Écrivain-chercheur