Dans cette crise sociopolitique inédite jalonnée de kidnapping, d’assassinats, de corruption, de trahison, de lutte antidémocratique et fratricide qu’a connue Haïti durant toute l’année de 2021, certaines personnalités se sont pourtant remarquablement distinguées et laissent entrevoir une lueur d’espoir dans ce pays tant meurtri. À la fin de cette maudite année, la rédaction du journal Le Médiateur a tenu à les honorer et les camper pour leurs bienfaits.
« Antoinette Duclair (titre posthume), Guito Édouard, l’ex-couple présidentiel (Jovenel et Martine Moïse), Rénand Hédouville, Agabus Joseph, Claude Joseph, Dieudonné Lhérisson, Kineton Louis, Anthonal Mortimé, Marie-Lucie Bonhomme Opont, Clarens Renois, Fils-Aimé Ignace Saint-Fleur, Rony Timothé, Dominique Dupuy et Caleb Jean-Baptiste. »
5- Ignace Saint-Fleur
Alors qu’il a vécu une année des plus bouleversantes à la tête du Bureau de Monétisation et de Programme d’Aide au Développement (BMPAD), Fils-Aimé Ignace Saint-Fleur s’est pourtant nettement distingué par sa rigidité, son sens de responsabilité et sa disponibilité. Au milieu de grave crise de rareté artificielle de carburant qu’a connu le pays au cours de l’année 2021, le natif de la commune de Mombin-Crochu (Département du Nord-Est) a su courageusement et convenablement assumer sa responsabilité en dépit de sa route parsemé d’embûches.
Considéré traditionnellement comme une vache-à-lait pour des politiciens véreux et corrompus, le BMPAD a pu redorer son blason avec l’arrivée de ce vieux briscard de l’administration publique, comme son Directeur Général. La bataille menée par cette institution, sous la houlette du DG Saint-Fleur en vue de défendre l’intérêt de la population face aux fournisseurs des produits pétroliers, a été indéniable et incomparable, les séries de raretés artificielles de carburants connues cette année l’ont si bien confirmée.
Spontané mais rigoureux, Fils-Aimé Ignace Saint-Fleur allait connaître des jours sombres pour son intransigeance face à la corruption au cours de l’année 2021. Incapables de l’amadouer par la voix de la corruption, des individus lui ont proféré des menaces de mort via des appels anonymes. Ce qu’il a dénoncé publiquement et pris des mesures adéquates en vue de se protéger.
Cette année, ses coreligionnaires du Nord-Est peuvent s’enorgueillir de son honorable parcours. D’autant que ses trois prédécesseurs ( Michaël Lecorp, Eustache Saint-Lot et Patrick Noramé sont dans le viseur de la justice dans le cadre de leur gestion à la tête de l’institution. Serait-ce pour cette raison que le président défunt, Jovenel Moïse, l’avait désigné cette année avant son assassinat sur une courte liste pour devenir son Premier ministre ?
Le Médiateur