Dans une déclaration faite ce vendredi 6 décembre dans sa rubrique “M ap pale, kite m pale” diffusée sur ses plateformes sociales , le Dr. Jean-Willio Patrick Chrispin a exigé le départ immédiat et sans condition des trois conseillers présidentiels du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) : Louis Gérald Gilles, Smith Augustin, et Emmanuel Vertilaire, inculpés dans un scandale de corruption impliquant la Banque Nationale de Crédit (BNC). Soulignant l’urgence de la situation, il a exhorté les États-Unis et la communauté internationale à imposer des sanctions sévères contre ces individus et a remis en question la position de Washington face à leur maintien en poste.
Dr. Chrispin a également dénoncé une forme de complicité tacite entre les trois conseillers accusés et les six autres membres du CPT, qui continuent de siéger à leurs côtés, de signer les mêmes documents et de partager les mêmes responsabilités. Selon lui, leur présence dans les plus hautes sphères de la transition politique constitue une insulte à la moralité et à la justice.
« Si les États-Unis ne sanctionnent pas ces individus, comment ne pas croire qu’ils contribuent, volontairement ou non, à la destruction d’Haïti ? », a-t-il déclaré, interrogeant ouvertement le rôle des puissances internationales dans la gestion de cette crise.
Le Dr. Chrispin a critiqué avec véhémence le double discours de certains acteurs internationaux, qui prétendent soutenir la démocratie et l’état de droit en Haïti, tout en appuyant indirectement des structures gangrenées par la corruption. Il a spécifiquement interpellé Denis Hankins, ambassadeur des États-Unis en Haïti, et l’administration américaine, en leur demandant de clarifier leur position et de prendre des mesures concrètes.
« Nous demandons des actions concrètes, pas de belles paroles. Si vous n’êtes pas complices, prenez des sanctions ! », a-t-il martelé.
En parallèle, le Dr. Chrispin a appelé le peuple haïtien et les organisations locales, notamment les élites religieuses, médiatiques, et politiques, à s’unir dans une mobilisation pacifique contre la corruption et l’impunité. Il a exhorté les citoyens à exiger des réformes profondes et à rejeter toute tentative de normalisation de la corruption dans les institutions de transition.
Soulignant les effets dévastateurs de cette crise sur la souveraineté nationale et la vie quotidienne des Haïtiens, il a insisté sur l’urgence d’une transition politique démocratique et légitime, portée par des dirigeants intègres et respectés.
Pour Dr. Chrispin, le départ des trois conseillers incriminés est une étape cruciale pour rétablir la crédibilité de l’État haïtien et amorcer une véritable transition politique. Il a réitéré que la lutte contre la corruption est une responsabilité collective, engageant non seulement le peuple haïtien, mais aussi la communauté internationale.
« Si vous êtes du côté du peuple haïtien, alors prouvez-le par des actions, pas par des promesses creuses. Sanctionnez les corrompus, sinon vous en êtes complices », a-t-il conclu dans un message sans ambiguïté.
Jean-Samson Étienne