Toujours au premier rang pour dénoncer des cas de corruption, les dirigeants de la Fondation Je Klere (FJKL) se sont plutôt plongés dans un silence de cimetière sur le rapport d’enquête de l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC), publié depuis juillet 2021, qualifiant le programme ONAMART/ONAPHARMA comme un artifice montée entre autres par l »homme d’affaires Réginald Boulos, le directeur général de l’Office nationale d’assurance (ONA) d’alors, feu Chesnel Pierre, l’ancien sénateur Youri Latortue visant à détourner les fonds de l’institution.
Pourquoi ce silence de FJKL ?
Selon ce rapport de 35 pages, le puissant homme d’affaires a emprunté, de manière frauduleuse, de l’ONA une somme évaluant à 480 millions de gourdes à un taux de 3/100 au lieu de 4. Or l’ULCC a révélé que Me Samuel Madistin est son avocat dans ce scandale de corruption. D’où le silence en cette circonstance s’impose comme la meilleure arme de défense afin que le dossier puisse se classer sans suite comme de nombreux autres.
Pour plusieurs observateurs, c’est le droit le plus strict du directeur exécutif de FJKL d’exercer sa profession d’avocat. Mais là où le bât blesse, ce cas avéré de corruption dont est trempé Me Samuel Madistin n’est pas du tout digne de quelqu’un qui se présente toujours comme un champion de la lutte anti-corruption.
Aussi, se demandent-ils ?, pourquoi Marie-Yolène Gilles ne se sépare pas de Samuel Madistin comme elle l’avait fait quand elle co-dirigeait RNDDH contre Pierre Espérance dans le scandale de corruption au BMPAD ? Réginald Boulos serait-il effectivement le commanditaire de cette organisation de droits humains comme veulent le faire croire les rumeurs ?
Jean-Samson Étienne