Dans ce contexte de crise politique qui sévit depuis plusieurs semaines au pays, après avoir annulé son déplacement au Siège des Nations-unies à New York, le Chef de l’État, Jovenel Moïse, a tenu une adresse à la Nation ce 25 septembre 2019. La rédaction de Le Médiateur vous propose de prendre lecture des grandes lignes de son allocution.
D’entrée de jeu, intervenant sur la crise dans laquelle s’enlise le pays, le Président de la République, Jovenel Moïse, réitère son appel au dialogue.
Dans cette adresse à la Nation tenue de très tôt dans la nuit du 25 septembre 2019 sur la conjoncture, le Chef de l’État croit que les haïtiens peuvent faire de cette crise une opportunité pour mettre Haïti sur la route de développement.
Insistant sur la reconnaissance de ses responsabilités constitutionnelles de garantir la bonne marche des institutions, il invite ses opposants à consentir des sacrifices ne serait-ce pour leurs fils, leurs petit-fils en coopérant pour l’Haïti que nous voulons.
En ce sens, il les invite à sauver la destinée de la Nation pour faire renaître le pays.
« Haïti attend de nous de véritables patriotes. Soyons des rédempteurs de la Nation. Inscrivons à l’encre indélébile une nouvelle pas d’histoire de cette glorieuse Nation », lance Jovenel Moïse.
En outre, déclarant qu’il entend le cri du peuple, le locataire du Palais National demande une trêve historique pour, dit-il, entamer les réformes institutionnelles, sociales, économiques indispensables au développement national.
En ce qui a trait aux violences politiques, le Chef de l’État insiste : « Je me suis promis de ne pas répondre à la violence politique par la violence. Je réponds à la violence politique par le dialogue. »
De plus, par rapport à l’insécurité qui bat son plein au pays, Jovenel Moïse passe des instructions au Premier ministre démissionnaire, Jean Michel Lapin, de prendre des dispositions pour résoudre ce problème en sécurisant les vies et les biens des citoyens.
Par ailleurs, le Président de la République demande au Conseil supérieur du salaire minimum de mettre les bouchées doubles aux fins de permettre aux travailleurs d’acquérir un mieux-être.
Quant à l’impasse difficile de doter le pays d’un Gouvernement légitime, Jovenel Moïse dit prendre acte que le Sénat de la République n’est pas en mesure de remplir ses obligations institutionnelles après 6 séances avortées et 7 mois où deux Gouvernements successifs n’ont pas pu avoir sa bénédiction.
Jovenel Moïse déclare tendre la main à toutes les forces de la Nation pour former un Gouvernement d’union nationale devant adresser un ensemble de problèmes urgents du pays comme les élections, la reddition des comptes, l’identité, les réformes liées à des secteurs comme l’énergie, entre autres.
Enfin, lançant un appel aux collectivités locales pour éradiquer les tas d’immondices se trouvant dans différents recoins du pays, le Président de la République conclut son adresse à la Nation de 15 minutes en faisant savoir qu’il ne fuira pas ses responsabilités.
Jean Jocelyn Petit