Dans un arrêté publié dans le Journal Officiel le Moniteur le jeudi 21 février 2019, le Chef de l’État Jovenel Moïse a créé le « Comité de Facilitation du Dialogue National Interhaïtien » dont la mission première est de parvenir à la mise en place d’un Gouvernement inclusif capable de répondre aux aspirations de la population, tel que mentionné dans la note datant du 22 février 2019.
Composé de sept membres dont Marie Carmel Mentor, Kettly Julien, Carlo Joseph, Dorothie Sénatus, Charles Suffrard, Marie Michelle Sylvie Rameau et Rudolf Dérose, ce Comité jouit d’un mandat de 90 jours à partir de la date de sa mise en place. Il devra informer la Nation, toutes les semaines, de l’avancement du dialogue et soumettre, à la fin de son mandat, un rapport au Président de la République.
On n’a pas besoin de remuer ciel et terre pour comprendre que le Président Jovenel Moïse veut faire comprendre à la Nation que le Gouvernement actuel est son plus grand obstacle en ce moment. Et, les agissements du Premier ministre montrent clairement qu’il veut tenir tête au Président, alors que sa mission première est de conduire la politique du Président de la République.
On est à une situation où, il semblerait que le pays est dirigé par deux Présidents, car le Premier ministre prend des décisions Ex Cathedra, sans tenir compte de l’accord du Président. Une situation qui ne fait qu’aggraver la crise qui ronge le pays.
Ainsi, ne peut-on pas insinuer que l’égo de Jean-Henry Céant l’empêche de comprendre qu’il doit laisser au Président la chance de diriger le pays ? Lui à qui on avait fait appel pour venir débloquer une situation, le voici maintenant se transformer en problème principal.
Par contre, selon les vœux du Président de la République, le dialogue interhaïtien est considéré comme l’outil principal de recherche d’une solution pacifique à la crise. De ce fait, le Comité aura pour mission d’obtenir la participation active des personnalités politiques, économiques et sociales du pays ainsi que celle des structures politiques et des organisations de la société civile de collaborer avec les partenaires internationaux intéressés au dialogue national interhaïtien, de faire la synthèse des différentes propositions de résolution pacifique des conflits politiques, économiques et sociaux qui rongent périodiquement notre société et d’informer la Nation de l’état d’avancement du dialogue.
Tous les moyens sont mis à la disposition de ce Comité en vue de mener à bien sa mission. Et c’est le Comité lui-même qui détermine ses modalités d’organisation et de fonctionnement dans son règlement intérieur.
À rappeler que le Chef de l’État avait rencontré l’ancien Président Jocelerme Privert le mardi 19 février 2019 pour s’entraider dans la perspective de réalisation du dialogue national. Le Président Moïse a également eu une réunion de travail avec le Nonce Apostolique au cours de cette journée.
Le mercredi 20 février, il avait eu des séances de travail avec les membres de Religions pour la Paix et les dirigeants du Forum Économique du Secteur Privé.
Le Médiateur