La rareté de carburant devient de plus en plus problématique en Haïti ces derniers jours. Alors que l’équipe gouvernementale se démêle pour démontrer au public qu’elle contrôle la situation, pourtant au fond, cette pénurie artificielle et répétitive de carburant s’avère très menaçante pour l’objectif majeur de Jovenel Moïse qui est de terminer son mandat à tous les prix.
Depuis le début de ce mois de septembre, la difficulté à trouver des produits pétroliers sur le marché haïtien contribue à enfoncer le droigt davantage dans la plaie de la crise du pays qui, à l’œil nu, échappe totalement aux dirigeants.
L’absence de contrôle et d’autorité est si manifeste qu’on pourrait même se questionner :
Qui dirige Haïti en ce moment ?
De toute évidence, il aurait fort été difficile de dire que c’est Jovenel Moïse. Au contraire, il semblerait que le Président lui-même se voit en enfer depuis qu’il ait mis ses pieds au Palais National !
On n’a pas besoin d’être un expert pour constater que les conséquences économiques sont innombrables, surtout en cette période de réouverture des classes pour l’année académique 2019-2020. Toutes les couches et tous les secteurs sont touchés.
Il est évident que le pays est au seuil de l’explosion sociale. Et face à cette situation, le pouvoir de Jovenel Moïse est plus que menacé. Le conflit entre Jovenel Moïse et le secteur devient de plus en plus apparent.
On ne sait pas d’où leur est venue cette idée de génie d’uliser le carburant comme une arme de prédilection contre Jovenel Moïse. Mais ce qui est sûr, c’est que les deux pieds du Président se retrouvent vraiment coincés dans une seule chaussure.
Maintenant, l’autre question à se poser est :
Est-ce que Jovenel Moïse pourra résister à nouveau face cette pénurie artificielle de carburant ?
À bien analyser les faits, deux alternatives se présentent devant Jovenel Moïse. Soit il démissionne pour consolider son échec et son immaturité politique et ainsi laisser le pays entre les mains de ces ravisseurs qui ne souhaitent que couper leur part du gâteau, ou bien dans le cas contraire, il va devoir utiliser les grands moyens.
Le paradoxe dans tout cela consiste à se demander si effectivement Jovenel Moïse est en mesure d’utiliser de grands moyens.
L’incertitude devient si intense qu’on se sent totalement perdu dans ce pays qui est de plus en plus invivable. Pourtant, alors que les plus vulnérables paient les frais, certains de nos dirigeants en profitent pour s’enrichir.
De toute évidence, si le Président de la République n’est pas en mesure d’assurer la gouvernance de l’État et déjouer ce plan macabre du secteur privé supporté par des politiciens sans état d’âme au détriment du peuple, mieux vaut qu’il démissionne, car cette guerre n’est nullement profitable au pays. On ne fait que nourrir un processus d’auto-destruction.
L’Archange