Alors que l’installation des membres du Conseil présidentiel est annoncée pour cette semaine, des affrontements armés ont éclaté au Champs-de-Mars, provoquant une atmosphère de tension croissante dans la capitale haïtienne. Les bandits armés s’opposent catégoriquement à l’installation du Conseil présidentiel au palais national, recourent à la violence pour imposer leur volonté.
Ce lundi 22 avril 2024, des échanges de tirs à l’arme lourde ont secoué la quiétude de Port-au-Prince, en particulier dans la périphérie du Champ de Mars, aux alentours du Palais national. Les habitants ont été témoins de scènes de violence alors que des bandits armés affrontaient les forces de l’ordre, mettant en danger la sécurité publique.
Le quartie de Poste-Marchand n’a pas été épargné par ces troubles. Des témoins ont rapporté des affrontements violents qui ont éclaté peu avant 14 heures, poussant les citoyens à fuir précipitamment les lieux. Malheureusement, certains ont été blessés, comme le citoyen Daniel, touché au pied par une balle perdue à proximité de la Direction de l’Immigration et de l’Émigration à Lalue.
Ces événements surviennent dans un contexte déjà tendu depuis le départ du Premier ministre de facto Ariel Henry du pays. La coalition des hommes armés, connue sous le nom de “Viv ansanm”, continue de semer le chaos en vandalisant et en incendiant des institutions publiques et privées. Cette situation a entraîné la fermeture des écoles de l’aire métropolitaine, l’arrêt des vols aériens et le rapatriement des étrangers dans leurs pays respectifs.
La démission du Premier ministre Ariel Henry du pouvoir a été une réponse à la pression exercée par ces bandits armés, qui exigent désormais une amnistie et réclament leur représentation à la table des négociations. La population vit dans la tourmente, alors que la violence continue de faire rage dans la zone métropolitaine.
Marc-Arthur Félix