Cela fait déjà quelques mois depuis que l’État haïtien a engagé une procédure judiciaire contre les responsables de la Société Générale d’Énergie (SOGENER) pour motif de surfacturation de plus de 123 millions de dollars américains dans le cadre de l’exécution de contrat de vente d’électricité liant ladite compagnie à l’État haïtien.
Cette bataille judiciaire a poussé quelques journalistes peu connus dans le métier à faire de la propagande pour les responsables de la SOGENER afin d’étouffer l’affaire. Ces journalistes, qui mettent de côté le code déontologique du métier, se listent parmi « les marchands de micro » qui ne respectent pas l’article 18 du code qui précise : « Les médias et les journalistes refusent tout cadeau ou gratification pouvant compromettre leur impartialité. »
Malgré que des documents administratifs et comptables aient montré clairement des cas de surfacturation par la SOGENER dans l’exécution de contrat d’énergie avec l’État haïtien, des médias et des journalistes « marchands de micro » ont osé qualifier les actions de l’État de « persécutions politiques » à l’encontre de la SOGENER et de ses actionnaires.
Outre leur impartialité, certains journalistes et médias ne font que lancer des rumeurs pour troubler l’opinion publique. Contrairement à des informations rendues publiques par un média de la capitale dont le rédacteur de l’article intitulé: « Haïti-Politique: Laurent Lamothe envisage des plans de sauvetage pour Jovenel Moïse », est l’un des journalistes qui se donnent corps et âme sur les réseaux sociaux pour défendre les responsables de la compagnie qui ont surfacturé l’État haïtien plus de 123 millions de dollars américains, aucune rencontre n’a été tenue entre l’ancien Premier ministre Laurent Lamothe et le Chef de l’État Jovenel Moïse.
Si selon l’article 13 du code déontologique, la rumeur est une information présentée comme vraie, mais non vérifiée et souvent non vérifiable relatant des faits ou opinions déformées, exagérées ou même inventées…, on peut se demander quel est l’intérêt de ce rédacteur à véhiculer ces propos non vérifiés ? Fait-il le sale boulot en voulant étouffer l’affaire de surfacturation dans le cadre des contrats liant l’État haïtien à la SOGENER?
Une réponse affirmative mettrait à mal l’indépendance que le journaliste doit faire montre dans son métier comme le précise l’article 15 : « Les médias et les journalistes ne doivent céder à aucune pression. Leur principal intérêt est celui de permettre au public de jouir de son droit d’être informé. Ils se méfient de toute démarche susceptible d’instaurer entre eux-mêmes et leurs sources un rapport de dépendance ou de connivence. L’indépendance des médias et des journalistes est la condition fondamentale d’une information libre, pluraliste et responsable. »
Le Médiateur