Le Gouvernement haïtien s’apprête à inaugurer ce jeudi 17 janvier le port de Saint-Louis du Sud, une infrastructure qui pourrait devenir un pilier économique pour le Grand Sud. Cette cérémonie se déroulera en présence du Président du Conseil-présidentiel de transition Lesly Voltaire, du Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, accompagné des ministres de l’Économie et des Finances, des Travaux publics, Transports et Communications, ainsi que des représentants de l’Autorité Portuaire Nationale (APN) et de l’Administration Générale des Douanes (AGD).
Ce port, dont l’ouverture est attendue depuis plusieurs années, s’inscrit dans une démarche visant à moderniser les infrastructures de la région et à répondre aux défis socio-économiques auxquels les populations locales font face. Il a été conçu pour offrir un meilleur accès aux marchés nationaux et internationaux, tout en facilitant les échanges commerciaux.
Le projet, accueilli favorablement par des acteurs économiques et des organisations locales, est perçu comme une opportunité de stimuler l’économie régionale. Parmi les objectifs annoncés figurent la création d’emplois, l’attraction d’investissements privés et le renforcement de la résilience des communautés face aux défis économiques et sociaux.
Pour certains observateurs, ce port pourrait également contribuer à intégrer davantage le Grand Sud dans les priorités nationales, une région qui, malgré son potentiel agricole et touristique, a souvent été reléguée au second plan.
Toutefois, des interrogations subsistent quant à la gestion et à l’exploitation future de cette infrastructure, dans un contexte où de nombreux projets similaires ont connu des difficultés. Les populations locales espèrent que le port sera un véritable levier de changement, et non une promesse éphémère.
Le Gouvernement a, pour sa part, exprimé sa volonté de faire du port de Saint-Louis du Sud un modèle de développement durable et inclusif. Reste à voir si cette ambition se traduira par des impacts tangibles pour les communautés du Grand Sud et au-delà.
Maryne N. Louis-Jeune