Dans un contexte national miné par l’insécurité et les déplacements massifs de population, le Rassemblement pour une Entente Nationale (REN), sous la houlette de son Directeur exécutif Mr Jimmy Albert, continue de miser sur l’éducation comme levier de transformation sociale. Ce mercredi 18 juin, l’organisation a tenu une journée de formation intensive destinée aux directeurs et enseignants d’écoles fondamentales sur le thème : « Éducation en période de crise ». L’initiative, qui s’est déroulée à Delmas 75, a réuni 35 participants venus de diverses institutions scolaires.
Cette rencontre s’inscrit dans la stratégie du REN visant à outiller les acteurs éducatifs pour faire face aux défis inédits du système haïtien. Face à l’effondrement partiel du secteur scolaire – accentué par la fermeture de plus de 900 écoles, l’errance de milliers d’enfants déplacés et la perte d’accès à l’apprentissage – le REN veut jouer un rôle proactif dans le renforcement des capacités locales.
L’ingénieur et formateur René Jean-Jumeau a animé la séance avec des ateliers pratiques axés sur la résilience pédagogique en temps de crise. Il a mis en lumière les impacts combinés des crises sécuritaire, sociale et climatique sur l’école haïtienne, plaidant pour une approche éducative sensible au traumatisme et adaptée à l’urgence. Selon lui, enseigner en période de crise ne se limite pas à transmettre des savoirs, mais suppose aussi d’inspirer, d’écouter et de stabiliser.
Parallèlement, des initiatives concrètes ont vu le jour : trois salles de classe ont été ouvertes dans les locaux du REN pour accueillir temporairement des enfants déplacés, illustrant la volonté de traduire les idées en actions immédiates.
Sans jamais chercher la lumière, Jimmy Albert, personnalité bien connue pour son engagement auprès de la jeunesse, a contribué à cette démarche. Figure discrète mais constante dans les projets d’accompagnement citoyen, il incarne pour beaucoup un modèle de leadership engagé au service de l’éducation et de la reconstruction nationale.
Ce séminaire, avons-nous appris, marque le lancement d’un cycle de formations qui se poursuivra dès le mois de juillet. En œuvrant ainsi pour une éducation de crise contextualisée et inclusive, le REN pose un acte fort en faveur de la cohésion sociale et de l’avenir d’Haïti. Ira-t-il jusqu’au bout de son objectif ?
Mario Jean-Pierre