Par classe pléthorique, on entend une classe qui contient de trop nombreux d’élèves, un nombre surabondant. On peut la définir aussi comme étant le taux d’encadrement ratio maître/élèves.
Dans les écoles haïtiennes publiques ou non, on estime un pourcentage trop élevé. Les salles de 20-30 pour les primaires et 50 pour les élèves secondaires sont devenues énormes, ce qui engendre des difficultés auxquelles les enseignants font face pour réaliser leur travail. Cet état de fait est de nature à donner un surcroît de travail à l’enseignant (e) tant au niveau des activités d’encadrement pédagogique.
Parmi les problèmes auxquels est confronté le système éducatif haïtien, on trouve l’« offre scolaire » qui est une cause de la classe pléthorique. En effet, la croissance des populations scolarisables continue en casse-tête pour les responsables éducatifs Haïtiens qui font face à des difficultés de plus en plus insurmontables.
Malgré les efforts consentis par le Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP), le système continue à compter des échecs, comme nous le savons, tous les élèves n’apprennent pas de la même façon et n’ont pas les mêmes possibilités tandis que dans une salle le nombre va au-delà d’une centaine d’élèves au mépris des recommandations qui prévoient au maximum 25 à 30.
Dans les classes pléthoriques primaires, les professeurs travaillent spécialement pour les élèves les plus intelligents et doués car ils ne seront pas en mesure d’évaluer chacun d’eux. De même, pour faire la récitation individuellement les professeurs sont incapables parce que le nombre est surpassé, ce cas de figure n’est pas différent pour les devoirs, ils ne pourront pas les corriger en raison du fait que cela leur prendra trop de temps alors qu’ils ont un programme à boucler.
En somme, la classe pléthorique constitue un termite pour le système éducatif haïtien et est l’une de ses difficultés menant vers l’échec.
Géraldine Pépé