Depuis plus de vingt-deux jours, écoliers et étudiants n’ont pas accès à leur pain d’instruction dans presque tout le pays, alors que l’année académique 2019-2020 a débuté le 9 septembre 2019.
Des leaders de l’opposition politique radicale voulant à tout prix renverser le Président Jovenel Moïse du Pouvoir ont créé une situation de panique généralisée. Ils mettent ainsi les apprenants dans la douloureuse obligation de rester cloîtrés à la maison de peur qu’ils ne soient pas de nouvelles proies des malfrats qui sèment au quotidien le deuil et la terreur aveuglement sous couvert de protestation politique.
Malgré cette situation catastrophique pour un pays dont la majorité est composée de jeunes, cela est loin d’interpeller ces politiciens-opposants qui ont tout fait pour empêcher les élèves de participer aux derniers examens officiels. Comme si ces derniers seraient responsables du refus du Président de la République de leur céder le Pouvoir sans passer par les élections.
Ces leaders politiques, n’accordent-ils pas assez d’importance à l’éducation de leurs enfants ou n’en ont-ils pas ?
Loin de là ! Qu’il soit Evalière Beauplan, Nenel Cassy, Antonio Cheramy, Moïse Jean-Charles, Me André Michel, pour ne citer que ceux-là, en ont tous. Mais ils s’en foutent de ces millions d’enfants qui n’ont d’autre voie de sortie que l’Éducation, pourvu que leurs enfants étudient confortablement à l’étranger, dans des pays occidentaux, particulièrement les États-Unis d’Amérique.
Ces leaders politiques, qui aspirent à prendre la barque nationale, qu’ont-ils fait du Cadre d’Action Incheron de 2030 (Corée du Sud) signé par tous les États dont Haïti qui exige la protection du lieu d’apprentissage en toutes circonstances et de permettre aux apprenants d’avoir accès même en temps de guerre ?
Qu’ont-ils fait du calendrier académique du Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle exigeant 196 jours de classes pour les écoliers ?
Ne réalisent-ils pas que la première semaine perdue par ces pauvres affamés du savoir en était déjà trop? Surtout quant on sait que notre système éducatif confronte un ensemble de difficultés.
Ces leaders de l’opposition politique radicale, veulent-ils, comme le soutiennent plusieurs observateurs, tenir la jeunesse haïtienne dans la médiocrité afin qu’elle soit toujours disponible pour les utiliser à des fins politiques et mesquines ?
Frédo Pierre