Face à la décote effrénée de la monnaie nationale par rapport au dollar américain et la cherté du coût de la vie, le Président de la République, Jovenel Moise, a tenu ce mardi 5 février 2019 un Conseil des Ministres où l’état d’urgence économique a été décrété.
Deux résolutions ont été adoptées lors de ce Conseil des Ministres. La première, qui concerne l’état d’urgence économique sur toute l’étendue du territoire nationale, est décrétée en vue de venir en aide aux personnes en situation de vulnérabilités dans le pays.
Elle devra notamment aider à réduire le coût des biens de première nécessité, relancer l’activité économique, renforcer les programmes sociaux, augmenter l’accès au crédit en faveur de petites et moyennes entreprises. Pour les produits de première nécessité destinés à la consommation, le Premier ministre, Jean Henry Céant a annoncé une subvention directe sur 8 produits sans toutefois les identifier.
La deuxième résolution, qui concerne spécifiquement les dépenses publiques de l’Etat, suspend des franchises douanières et fiscales et fait obligation aux Représentants de l’Etat en mission officielle de voyager qu’en classe économique.
Dans cette résolution, 11 nouvelles mesures ont également été prises dont certaines ont maintes fois été promises par le gouvernement mais elles n’ont jamais été respectées.
Il s’agit de : 1- Aucun achat de nouveau véhicule ; 2- Interdiction de location de véhicule jusqu’au 30 sept 2019; 3- Interdiction de voyager sans l’autorisation exprès du PM et si l’autorisation est accordée, la délégation devra compter un maximum de 5 personnes ; 4- Per Diem revus à la baisse ; 5- Compression des achats de biens et services ; 6- Interdiction de circuler pour les véhicules immatriculés SE et OF en week-end et jours fériés et jusqu’à 7:00 pm pendant les jours de semaine ; 7- Harmonisation du salaire des directeurs généraux, exécutifs et des organismes autonomes de l’Etat ; 8- 30% de réduction du quota de carburant ; 9- Suspension des achats de cartes de recharge prépayées à l’avantage de plans mensuels ; 10- Interdiction de toutes formes de subvention à l’exception de celles accordées par le PM ; 11- Obligation pour les Ministres et Secrétaires d’Etat de faire leur déclaration de patrimoine et de finaliser leur déclaration définitive d’impôts.
Des mesures qui, depuis l’aube des campagnes électorales, sont sur le tapis. Reste à savoir maintenant après l’adoption de ces résolutions si elles vont enfin être respectées, ou si elles ne sont encore que des promesses mises à jour pour mener en bateau ce peuple qui souffre le martyr et pour calmer l’ardeur de l’opposition qui annonce une grande manifestation pour le 7 février prochain.
Le Médiateur