Répondant ce matin aux questions de notre rédaction concernant les trois jours de grève lancés par des syndicats de transport pour contraindre le gouvernement à faire machine arrière sur sa décision d’augmenter le prix du carburant à la pompe, Luc Pierresaint, le coordonnateur du mouvement sociopolitique baptisé G-105, voit de cet appel à la grève une subterfuge utilisée par les syndicats pour casser le rythme de la mobilisation en vue d’aller négocier leur part du gâteau avec Ariel Henry.
Selon Mr Pierresaint, le pays est en « Mode Lock » depuis plus de deux semaines. Les trois derniers jours d’ouverture, n’étaient qu’une pause accordée à la population pour se ravitailler. D’ailleurs, a-t-il ajouté, il n’y a pas de carburant dans les pompes à essence, les routes sont barricadées, la population est mobilisée. Le mouvement va au-delà d’un simple mot d’ordre de grève. Que les syndicalistes disent la vérité à la Nation. Qu’ils ne nous prennent pas pour des imbéciles.
« Modòd grèv sa a, sendika yo lanse a, li plis sanble ak yon pike devan pou yo rekipere batay pèp la epi pou y al negosye ak Premye minis defakto a, Ariel Henry. Se pa premyè fwa dasomann sa yo ap fè sa. N ap di yo se byen konte mal kalkile. Paske peyi li an mòd lòk. Revandikasyon pèp ayisyen an, li ale pi lwen ke pri gaz la. Se depa Ariel Henry nou ekzije. Dayè, ponp pa gen gaz, lari bloke, pèp la rete mobilize dèyè barikad li, sa a se pi rèd ke grèv. Se pou sendikalis yo vin klè. Yo pa bezwen pase sou kote. Mouvman sa ki deklannche la, li pa pou vann. Li pa pou achte.
À noter que le mot d’ordre a été fixé pour les lundi 26, mardi 27 et mercredi 28 septembre 2022. C’est le Front Unifié des Transporteurs et des Travailleurs d’Haïti (FUTRAH) dirigé par le syndicaliste Montès Joseph qui en a lancé l’offensive. Il a été supporté par plusieurs autres syndicats de transport.
Jean-Samson Etienne