Depuis le 7 février, Haïti traverse une période de forte instabilité qui l’a plongé dans une crise socio-politique profonde et qui a jeté dans la rue les plus mécontents.
L’opposition, profitant de cette instabilité, a organisé des dizaines de manifestations à travers les principales villes du pays pour réclamer la démission du Président Jovenel Moïse au pouvoir depuis deux ans.
En réaction, ce dernier a rejeté tout départ ou idée de céder le pouvoir à un régime de transition : « Nous avons déjà connu une série de gouvernements de transition qui ont donné un paquet de catastrophes et de désordres », avait déclaré le Chef de l’Etat ce jeudi 14 février 2019 lors d’une allocution télévisée.
De plus, en marge de ces mobilisations populaires, au moins sept personnes ont été tuées et d’importants dégâts matériels ont été causés. Les violences et les nombreuses barricades bloquant les axes majeurs de circulation avaient paralysé l’activité économique ces dix derniers jours dans la capitale.
Qualifiant d’incapable le Premier ministre Jean-Henry Céant et découvrant ses magouilles contre le Président, certains manifestants avaient réclamé son départ immédiat en tant que Chef du Gouvernement.
Le Médiateur