Suite à la décision des autorités américaines et canadiennes de sanctionner des personnalités politiques et de la société civile pour leur complicité avec des gangs armés afin de permettre leurs activités illégales et criminelles, notamment le blanchiment d’argent et d’autres actes de corruption”, deux parmi les 5 ministres dits frappés par cette décision ont été forcés de démissionner illico de leur fonction.
Il s’agit des désormais ex-ministres Bertho Dorcé qui occupaient la portefeuille du Ministère de la Justice et de la Sécurité publique (MJSP) et Litz Quitel celle de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales (MJSP). Ils sont tous deux faisaient l’objet de scandales de corruption et criminels au cours de leur administration.
Mr Quitel avait été cité dans le kidnapping du pasteur Jean Ferret Michel en octobre 2021. Ce dernier entretiendrait une relation amoureuse avec Barbara Quitel, la femme de l’ex-ministre. Et selon le témoignage de la fille de l’homme de Dieu, il s’agirait d’un crime passionnel. Plusieurs organisations de droits humains dont le RNDDH abondent dans le même sens.
Quant à Mr Dorcé, c’est la fameuse libération de deux trafiquants d’armes illégales et de munitions sous ordre des membres immédiats de son Cabinet qui a retenu l’attention. Arrêtés à Port-de-Paix par la DCPJ en possession de 12 milles cartouches sur le bateau Miss Lily, le Commissaire du Gouvernement de cette juridiction a libéré spectaculairement ces présumés criminels après avoir, a-t-il dit, reçu des appels de Robinson Pierre-Louis et de Aubourg.
En date du jeudi 27 octobre dernier, l’ex-titulaire du MJSP s’est vu obligé de perdre un voyage vers les États-Unis alors qu’il était déjà à l’aéroport international de Toussaint Louverture entrain d’attendre son vol. Aussi l’agent de l’immigration l’avait annoncé qu’il n’était plus habilité à monter à bord de l’avion American Airline car son visa a été annulé. Son collège du MICT a connu ce même désarroi lors d’une tentative de voyage à destination de l’Espagne. Un véritable gifle pour l’honneur de la Nation haïtienne
« La justice élève une Nation », dit-on. L’heure est venue de faire jaillir la lumière autour de ces brûlants dossiers-là. Car ces Berto Forcé et Liszt Quitel ne sont plus couverts par leur immunité. Aussi plus d’un se demande ce qu’attendent les autorités judiciaires pour agir sur ces dossiers et laver du coup notre réputation à la face de la Communauté internationale.
Jean-Samson Étienne