Ce mardi 10 septembre 2019, en vue de discuter sur les potentiels avantages de la réouverture de l’Usine Sucrière Jean Léopold Dominique de Darbonne (USJLDD) qui a été construite sur 30 hectares de terre sous la présidence de Jean-Claude DUVALIER en 1983 à Léogane, une délégation de l’Union des Cultivateurs de la Diaspora pour le Développement Économique (UCUDDE) a rencontré la Présidence de Jovenel MOÏSE au Palais National.
Composée du Dr. Bobb RJJF ROUSSEAU (Coordonnateur), Prof. Wilangelo E. L. JOSEPH (Porte-parole), M. Melour CIVIL (Président du Mouvman Kiltivatè ak Distilatè nan Léyogàn [MKDL]), Mme Rosie DEJEAN (Représentante de la Diaspora Haïtienne), Prof. Jean Bertrand DORISCA (Représentant des employés de l’usine) et Madame Georgeme Figaro, Conseillère, la délégation a été reçue par la « Delivery Unit » de la présidence, une unité mise en place par le Chef de l’État, SEM Jovenel MOISE, pour aborder et résoudre les problèmes concrets et structurels dans le domaine du développement économique à partir de la redynamisation de la production nationale.
Le chef de la délégation, Dr. Bobb RJJF ROUSSEAU, a qualitativement et quantitativement présenté, données et chiffres à l’appui selon des recherches effectuées par la Diaspora Université et la Biotek S.A, le plan pour la réouverture de ladite usine dont la stratégie telle que proposée par le comité, est basée sur un Partenariat Public Privé à travers lequel l’État Haïtien transférait le droit de gestion et d’administration de l’usine aux planteurs de Léogâne et du même coup attirerait des investisseurs privés nationaux et étrangers. Cette présentation s’est articulée autour de l’histoire, des causes de la fermeture et inconvénients, mais le focus reste sur les avantages de la réouverture de l’usine, stratégies et solutions ainsi que les responsabilités tant de l’État que de la Diaspora haïtienne.
L’exposé si pertinent a mis l’accent sur les capacités de broyage, de production de sucre, de produits dérivés et de création d’emplois respectivement élevées à 3000 tonnes par jour, 35 000 sacs par mois, 24 types et 50 000 permanents à quoi s’ajoute sa capacité d’électrification de toute la Région des Palmes.
Aussi, l’exposé a évoqué les causes saillantes à l’origine de la mauvaise marche de l’usine depuis son lancement à Léogâne et sa fermeture définitive depuis 2015. Selon l’exposé, ces causes furent l’insuffisance de la production de cannes à sucre à Léogane, une polémique défavorable à l’usine au profit des moulins et guildives, une compétition déloyale du clairin par rapport à l’Éthanol, une sinécure ou une main d’oeuvre excessive par rapport à la capacité de rendement de l’usine et la non-qualification de l’administration.
Malgré les constructions anarchiques sur vingt-cinq (25) hectares, 20 000 autres sont prêts à être transformés en plantations de cannes de Gressier à Nippes, et 40 000 agriculteurs sont aussi prêts à planter la canne à niveau, ce qui favoriserait parallèlement des investissements étrangers et une attraction touristique de plus de $ 100 000 000 USD. Vu ces grands enjeux, l’UCUDDE exige que l’Exécutif transfère le droit de gestion de l’usine aux planteurs de la cité d’Anacaona puisque l’État ne cesse de prouver son incapacité de garder celle-ci fonctionnelle. Une équipe technique de l’UCUDDE se charge déjà de trouver des investissements nécessaires, à un moment où le chômage dépasse 82 % dans la cité d’Anacaona, tout en visant la stimulation de l’économie, l’augmentation du PIB et embrassant la technologie de pointe : d’où, l’agriculture modernisée, voire mécanisée.
Cette rencontre avec la Présidence est une de toute une série dans une perspective de développement durable, communautaire et intégrée. Elle précède à celle tenue ce même jour avec la Députation de Léogâne et la grande journée de sensibilisation réalisée avec la population le mercredi 11 septembre au Rousseau Convention Center. L’Exécutif s’est montré préoccupé de la situation et envisage déjà d’autres rencontres au cours desquelles l’UCUDDE aura à prouver au gouvernement qu’elle a sécurisé les investissements nécessaires pour la réouverture de l’usine sucrière et présenter un plan exhaustif de rentabilité, d’analyse de coûts et de conservation de l’usine dans le patrimoine national.
Dr. Bobb Rousseau RJJF
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