Mirebalais, 31 mars 2025 – La prison civile de Mirebalais a été attaquée dans la nuit de dimanche à lundi par des gangs lourdement armés, provoquant l’évasion de plus de 500 détenus. Cette attaque met une nouvelle fois en évidence la vulnérabilité du système pénitentiaire haïtien face à la montée de l’insécurité.
Selon le Collectif des Avocats pour la Défense des Droits de l’Homme (CADOHA), qui cite des sources locales, l’attaque a été menée avec une précision militaire, ne laissant aucune chance aux forces de l’ordre d’intervenir à temps. « La police a bien été alertée, mais elle est arrivée trop tard pour empêcher la fuite des détenus », a déclaré Me Arnel Rémy, responsable de CADOHA.
Ce dernier a vivement critiqué la gestion des établissements carcéraux en Haïti, dénonçant une situation où les prisons deviennent des cibles faciles pour les groupes armés. Il a toutefois précisé qu’aucun détenu très connu du grand public ne figurait parmi les évadés.
Alors que les habitants de Mirebalais expriment leurs inquiétudes face à cette soudaine montée de la violence dans leur région, les autorités policières n’ont toujours pas réagi officiellement. Ce silence ne fait qu’augmenter les interrogations sur la capacité du haut commandement de la PNH à contrôler la situation.
Cette attaque illustre une tendance alarmante : les gangs, qui ont déjà pris le contrôle de plus de la moitié du territoire de Port-au-Prince, cherchent désormais à étendre leur influence vers les villes de province. L’offensive sur Mirebalais envoie un signal qui pourrait présager d’une déstabilisation encore plus grande du pays si rien n’est fait.
Marc-Arthur Jean-Pierre