Ce mercredi 7 août 2019, au Parlement haïtien, la séance de mise en accusation du Président de la République, Jovenel Moïse ne s’est pas déroulée sans agitations.
Dès la lecture de l’ordre du jour, le député Jean Robert Bossé, de la Circonscription d’Aquin et le député lavalassien Sinal Bertrand de la Circonscription de Port-Salut, ont suspendu la séance durant plus de 60 minutes par des interventions pour la plupart truffées d’orgueil, ou de puérilité.
Encore une fois, sous couvert de la Constitution et des règlements internes du Parlement, le président de la Chambre a assuré le leadership de la séance qui a repris le cours par la lecture de la correspondance du groupe des 14 parlementaires ayant sollicité la mise en accusation du Président de la République et les autres correspondances connexes.
Ensuite, arrivée au point 6 de l’ordre du jour, la séance a rencontré un blocus monstre face aux revendications des députés demandeurs sur un ensemble de documents qui n’ont pas été mis à leur disposition par le bureau de la Chambre.
Selon certains députés, cette séance s’apparente à un exercice de dilatoire, pour d’autres, ils estiment que les députés demandeurs ne sont pas encore prêts pour cette séance de mise en accusation qui s’avère être la première du genre depuis la rentrée en vigueur de la Constitution haïtienne de 1987, amendée le 9 mai 2011.
Toutefois, jusque là, la population et le monde entier ne font qu’assister à un débat houleux et lassant au Parlement haïtien autour de la mise en accusation du Président de la République, Jovenel Moïse.
L’Archange