Lors d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la diminution drastique de la présence de l’ONU dans le pays le plus pauvre du continent américain, l’ambassadrice américaine à l’ONU, Kelly Craft, a salué « un jour historique » tout en notant l’impasse dans laquelle se trouve le pays.
« Nous appelons toutes les parties en Haïti à oeuvrer pacifiquement pour répondre aux défis économiques et sociaux auxquels fait face le pays », a déclaré Kelly Craft tout en rappelant que les États-Unis étaient le premier donateur bilatéral avec 5,2 milliards de dollars d’aide depuis le séisme de 2010.
Tous les indicateurs sont actuellement au rouge en Haïti et dans un rapport publié mardi, le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres, se montre particulièrement pessimiste.
« La longue crise multidimensionnelle qui touche Haïti depuis juillet 2018 ne semble guère en passe d’être désamorcée ou résolue », a-t-il écrit.
« J’exhorte tous les acteurs à mettre de côté leurs divergences et leurs intérêts particuliers et à oeuvrer de concert pour sortir le pays de cette situation de plus en plus inquiétante », a ajouté le Secrétaire Général de l’ONU.
Depuis cela des mois, Haïti est dirigé par un gouvernement démissionnaire et des élections législatives prévues fin octobre ont été repoussées sine die. L’opposition et plusieurs composantes de la société civile multiplient les manifestations pour demander la démission du Chef de l’État. Très discret, Jovenel Moïse a lancé un appel au dialogue, qui, jusqu’à présent, est refusé par les opposants du pouvoir qui ne cessent de multiplier les mouvements de revendications à travers le pays.
Le Sage