Alors que tout le monde est unanime à reconnaître que l’issue à cette crise multidimensionnelle que connaît le pays passe obligatoirement par un consensus entre tous les acteurs vitaux de la vie nationale, le leader du parti Pitit Dessalines, Jean-Charles Moïse, a plutôt pris le chemin en sens inverse en faisant cavalier seul.
Unilatéralement, l’ancien sénateur du département du Nord a proposé, à lui seul, 9 personnalités devant mener la barque de la République à la place du Premier ministre de facto, Ariel Henry, à travers ce qu’il appelle un Conseil de transition du peuple souverain . La mission de ce dit conseil qui s’étendra sur une période d’une année consisterait entre autres à organiser les élections. Une pure démagogie. Si ce n’est qu’une façon de maintenir subtilement l’actuel gouvernement en multipliant des propositions de sortir de crise à n’en plus finir en guise de se mettre d’accord sur une seule.
Par delà de cette proposition mort-née, l’ancien candidat à la présidence se réclamant toujours d’être un nationaliste convaincu, a également fait une plaisanterie de très mauvais goût. Celui qui a juré de renverser le président d’alors Michel Martelly à la présidence de la République pour avoir détenu double nationalité a proposé Mme Eugenia Romain, une politicienne canadienne pour diriger la Magistrature suprême de l’État.
Jean-Charles Moïse dans l’excès de son égocentrisme a laissé malgré lui tomber son masque. Ces prises de position, comme nombre de ces leaders traditionnels, ne tiennent en réalité qu’à son intérêt personnel. D’où, on est loin et même très loin de changer ce système d’exploitation à outrance qui monté contre la masse populaire avec ces politicards.
Me Andris Louissaint