Force est de constater depuis l’opération antigang de la Police nationale d’Haïti (PNH) à Village de Dieu, qui a coûté la vie de 4 de ces membres, les individus armés de l’organisation dénommée « Fantom 509 », se réclamant de la PNH, agissent comme s’ils étaient de connivence avec les criminels de cette tuerie sous prétexte d’exprimer leur colère à la suite du décès de leurs collègues.
Ironie du sort, ils jouissent du plein soutien des actuels dirigeants du Syndicat de la Police nationale d’Haïti (SPNH-17) légalement institué et de l’aile dure de l’opposition politique. En témoignent les dernières déclarations du cordonnateur de cette structure syndicale, l’inspecteur fraîchement révoqué, Jean-Elder Lundi sur les ondes de Magik 9, à l’émission Panel Magik et la position exprimée par le porte-parole du Secteur dit « Démocratique et Populaire », le candidat malheureux au Sénat de la République, Me André Michel et consorts.
Ces hommes encagoulés, vêtus de l’uniforme de la PNH, préfèrent semer la terreur dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, au lieu d’exiger des autorités les équipements nécessaires afin de mettre les bandits hors d’état de nuire et d’obtenir justice pour leurs frères d’armes. Leur comportement est interprété par plus d’un comme un manège pour empêcher l’institution policière de riposter contre ces criminels du gang « 5 segondè » dirigé par « Izo », ainsi connu.
Ils incendient des véhicules de l’État et des entreprises comme bon leur semble, font irruption dans des commissariats de police et libèrent manu militari des policiers incarcérés sous ordres des autorités judiciaires, dégainent leurs armes automatiques à tout bout de champ, contraignent à chaque instant les écoles et entreprises tant publiques que privées de garder leur portes fermées, etc.
Toutes ces violences s’opèrent pou forcer, selon leurs dires, les autorités policières à récupérer les corps de ces agents, tombés sous le champ de bataille à Village de Dieu.
Alors que le Directeur général de la PNH a annoncé qu’il ne ménage pas ses efforts pour retrouver les corps des policiers. Toutefois, il entend jouer la carte de la prudence en attendant les moyens adéquats afin que d’autres policiers ne connaîssent pas ce sort tragique.
Ce qui est tout à fait paradoxal, ce groupe comptant dans leur rang pas moins de 200 hommes lourdement armés à chaque sortie, ne se dirige jamais vers le sud de la capitale où se situent les tueurs de ces défenseurs de la Patrie. Voire de tenter, au moins une fois, de les confronter même verbalement. Serait-ce une diversion criminelle visant à déstabiliser l’institution policière dans l’objectif de protéger ces criminels et kidnappeurs notoires de Village de Dieu ?
Frantz Jean-Louis