Alors que certains politiciens s’acharnent contre l’Office Assurance des Véhicules Contre Tiers (OAVCT), accusant l’institution de ne pas remplir ses obligations envers les assurés, il est important de s’interroger sur la véritable motivation de ces critiques. Si l’OAVCT traverse, comme d’autres institutions publiques, une période de turbulences, les discours accusateurs semblent davantage servir des intérêts électoraux que refléter la réalité du terrain. Face à ces attaques, les employés de l’OAVCT, qui préfèrent garder l’anonymat pour leur sécurité, tiennent à défendre une institution qui, malgré les difficultés, reste fonctionnelle et engagée envers les assurés.
Loin des discours politiciens, ceux qui sont au cœur de l’institution livrent un tout autre récit. Un cadre de l’OAVCT, sous couvert d’anonymat, déclare : « Nous faisons d’énormes sacrifices pour continuer à travailler dans ces conditions. Chaque jour, nous mettons notre sécurité en jeu pour servir les assurés. Il est facile pour des politiciens de critiquer, mais ils ne savent pas ce que c’est que de vivre sous la menace constante du kidnapping. »
Les employés sont toujours disponibles pour fournir leurs services. Le Directeur général et son staff, sont omniprésents pour apporter des innovations en vue d’ inciter les assurés à se mettre en règle. C’est la preuve que nous nous efforçons de bien faire notre travail, malgré ce que certains voudraient faire croire. »
Dans un pays gangrené par la corruption, il est frappant de constater que les critiques contre l’OAVCT ne pointent pas du doigt des malversations financières. Dans de nombreuses autres institutions publiques, les scandales de détournement de fonds et d’enrichissement illicite sont récurrents. Cette omission soulève des questions : si la gestion était vraiment aussi mauvaise que le prétendent les détracteurs, pourquoi n’y a-t-il aucune accusation directe contre les responsables ? Cela prouve que la situation de l’OAVCT n’est pas le reflet de la mauvaise gestion que l’on tente de nous vendre, mais plutôt le résultat de conditions externes qui dépassent l’institution elle-même.
L’OAVCT souffre également d’un phénomène qui affecte beaucoup d’autres institutions publiques en Haïti : l’exode des employés qualifiés vers l’étranger. « Nous avons vu plusieurs de nos cadres partir pour les États-Unis à cause du programme Biden, ce qui a grandement affaibli nos équipes,» raconte un employé. Ce départ massif n’a pas été compensé, et il est absurde de blâmer l’institution pour des problèmes structurels qui affectent tout le pays.
À l’approche des élections, il n’est pas surprenant que certains politiciens cherchent à discréditer l’OAVCT, non pas dans le but d’améliorer les services, mais plutôt pour transformer l’institution en une source de profits. L’objectif est clair : prendre le contrôle de l’OAVCT et l’utiliser pour renforcer leur pouvoir économique et politique. « Nous savons que ces critiques ne sont pas désintéressées. Ils veulent se servir de l’OAVCT comme d’une caisse de résonance pour se refaire une santé économique avant d’aller aux élections,» confie un cadre, déplorant que la véritable mission de l’institution soit mise en péril pour des ambitions personnelles.
Jean-Samson Étienne