L’irruption des violences, commanditées il y a quelques jours par la frange extrémiste de la classe politique, semble dépasser la population, qui ne se gêne plus à exprimer sa perplexité face à ces manifestations de rues, visiblement spontanées, sans meneurs ni slogans. Le pays a-t-il vraiment besoin d’une nouvelle vague de vandalisme destructuré, est-on en droit de se demander quand on se réfère à cette «ébullition montée de toutes pièces » dans plusieurs régions du pays. Au fait, qui se trouve derrière la discorde et pousse ces casseurs et émeutiers à la rébellion et à la confrontation avec les forces de l’ordre.
Ces « losers » de l’opposition, qui, toutes tendances confondues, ne peuvent accumuler 2% aux urnes, ont tout fait depuis 86 pour faire de notre jeunesse, avide de vrai changement, une génération perdue, de plus en plus frustrée par la situation en Haïti, dont il rend la classe politique responsable.
Ça fait honte de le constater, si les récents appels à la mobilisation sont restés improductifs et sans suivi concret, c’est parce que la population en a marre, et voit en ces spécialistes de coups d’État des gens complètement déconnectés de la réalité de la rue.
Ces opposants à Jovenel Moïse, qui ont occupé jusqu’à hier, les plus hautes sphères de la fonction publique, sont obnubilés par la prise illégitime du pouvoir, au point de devenir aveugles sur ce qui se passe dans le pays.
La population, à sa façon, est entrain de leur demander de sortir de leurs sempiternelles querelles obsessionelles pour unir leurs efforts à ceux actuellement engagés par le Chef de l’Etat, et sortir le pays du bourbier économique et sanitaire dans lequel ils veulent bien l’engouffrer.
La deuxième vague épidémique, qui touche également l’Europe et l’Amérique de plein fouet, est à nos portes.
A en croire le MSPP, la situation semble s’être détériorée d’un coup. On fait même état d’une situation «pré-catastrophique».
Carrément inhumain de la part de cette opposition malveillante qui ne pense qu’à sa petite « transition vache-à-lait ».
Entretemps, les promesses du Chef de l’Etat se concrétisent graduellement. La population commence à démasquer les véritables fossoyeurs de la Nation.
2021 est une année électorale. L’année des grandes décisions pour Haïti. La rue préfère observer avant de se décider.
Romual Altidor