Les Haïtiens ont la possibilité de voter le 25 avril 2021 en faveur ou non d’une nouvelle Constitution pour remplacer celle héritée de l’ère post-Duvalier, lors du référendum.
Les autorités en place qui ont décrété 2021, année électorale, ainsi que le Comité Consultatif indépendant, chargé de coordonner le processus n’ont eu de cesse d’appeler à « l’unité » du pays dans la perspective éventuelle d’une nouvelle Constitution.
De la promulgation de la Constitution de 1987 à nos jours, la Constitution nous a suffisamment divisés. A partir de la publication de l’Avant-projet de la Nouvelle Constitution, nous devons tous collaborer pour que la nouvelle Charte fondamentale soit un espace d’unité, de stabilité et d’avenir.
Un scrutin historique attend le peuple haïtien. Haïti mérite une catharsis nationale et le référendum sera le début. Remplacer la Constitution héritée de la dictature duvaliérienne est, depuis longtemps, une des revendications de la population réclamant une société plus juste. La loi fondamentale qui pourrait sortir de ce référendum va limiter fortement l’action de l’Etat et lever un obstacle essentiel à de profondes réformes sociales dans un pays où les inégalités font rage.
Le 25 avril 2021, c’est la première véritable occasion que nous ayons pour qu’il y ait des changements dans la santé, l’éducation, et son approbation signifiera l’abandon, une fois pour toutes, de l’ombre de la dictature dans le domaine institutionnel.
Ce serait le triomphe du peuple pour le peuple dans une démocratie qui, depuis trois décennies, s’est construite sur fond d’instabilité et au prix d’un retrait de la souveraineté au peuple.
Dans un communiqué publié le mardi 9 février 2021, l’Organisation des États Américains (OEA) a appelé les acteurs concernés à dialoguer afin de trouver un dénouement à la crise qui prévaut actuellement dans le pays. L’organisme régional croit qu’il est fondamental que les institutions étatiques travaillent afin de résoudre la crise que connait le pays.
Aussi, l’OEA plaide en faveur du renforcement de la démocratie et des changements structurels démocratiques en Haïti par le truchement d’une nouvelle Constitution et une large participation aux élections cette année.
Pour sa part, l’Etat Haïtien a manifesté son attachement quant à son agenda électoral pour cette année en déposant un montant de 20 millions de dollars américains dans le « basket fund » en vue de l’organisation du referendum et des élections.
REFERENDUM, Tèt dwat…
Marsan Yves