Le 7 février 2019, le dit secteur démocratique et populaire a lancé un nouveau slogan « Pays Lock ». Depuis, des manifestations ont commencé bloquant toutes activités dans le pays, sans compter les différentes pertes en biens et en vies humaines que ces agitations ont causées.
Dans un premier temps, l’opinion publique semblait être en faveur des revendications, pendant que certaines gens dénonçaient et critiquaient les casses et les pillages que des individus profitaient de perpétrer. Mais au bout de 10 jours, la population commençait à avoir marre de cette situation de paralysie économique et sociale, car de plus en plus la nourriture se faisait rare, l’eau potable était devenue un luxe, le prix des produits de première nécessité ont grimpé dans un clin d’œil, toutes les planifications et tous les programmes ont été chambardés, donc tout est à recalibrer !
Le samedi 16 février allait confirmer la volonté de la population de reprendre le cours normal de la vie, car durant ce petit moment de répit que les agitateurs lui ont accordé, on a pu remarquer la fougue qui se dégageait chez les gens pour s’approvisionner en argent, en eau, en nourriture, en gaz propane et en carburant. Partout où on pouvait repérer un super marché, une maison de transfert, un kiosque de distribution d’eau potable, une pompe à essence ou un point de vente de gaz propane, là aussi on ne pouvait dénombrer la foule qui faisait la queue.
Si du 7 au 15 février, ce fut la manifestation de l’opposition et des masses populaires, suite à un 14 février où la traditionnelle fête de la Saint valentin, fête de l’amour s’est défilée dans un climat de haine si intense, clôturée par un discours peu convainquant du Président de la République, ce 16 février fut pour la grande majorité silencieuse, le moment de manifester sa volonté pour que le « Pays Lock » se termine.
Surtout face à la tournure qu’allait prendre les manifestations lorsque des dits politiciens et parlementaires se sont fait accompagner de bandits armés pour intégrer la foule, du coup une autre perception s’est dégagée, la peur a augmenté et l’instinct de survie a réveillé la conscience de la population pour leur faire comprendre que le pays est sur une très mauvaise pente.
Mais la seule volonté de cette partie de la population et les messages diffusés sur les réseaux sociaux ne peuvent à eux seuls changer le cours des choses. La prise en charge des autorités compétentes est aussi nécessaire.
Et en ce lundi 18 février 2019, la population se retrouve encore une fois dans une cacophonie totale, car d’une part, intimidée par la masse populaire affamée et manipulée attendant le moment idéal pour regagner les rues, surtout lorsque cela devient rentable et d’autre part, ne sentant pas le poids des autorités pour remédier à cette situation de panique et de tension, beaucoup de personnes préfèrent restées chez elles évitant d’être la prochaine victime, alors que d’autres n’ont pas le choix que de gagner les rues en quête du pain quotidien.
Alors, à cette phase fatidique à laquelle nous sommes parvenus, tant aux autorités souverainement élues qu’à celles nommées, telles que : le Président de la République, le Premier ministre à la fois chef du Conseil Supérieur de la Police Nationale, les Députés et Sénateurs, tous les Ministres du Gouvernement, nous vous rappelons que vous êtes sur le point de faillir à votre mission. Autant que vous aimez les avantages et privilèges attribués à votre fonction, de grâce, faites aussi preuve de timocratie et de dignité en assumant les responsabilités qui en découlent. Sinon, nul besoin que le pays soit en feu et en cendre, nul besoin de voir d’autres entreprises pillées et d’autres victimes pour soumettre gentiment votre démission.
Si vous avez acceptez le poste, nous supposons que c’est parce que vous avez eu la présomption d’être à la hauteur ou bien si ce sont les avantages qui vous attirent, s’il vous plaît, libérez la Nation, car on a marre !
Stevens Grégor Gabriel
Penseur et intellectuel Ayisyen