Confusion, incohérence, amalgame, les mots ne suffisent pas pour décrire la sanction du département d’Etat américain prise contre l’ancien Premier ministre haïtien, Laurent Salvador Lamothe, accusé de détourner 60 millions de dollars américains du fonds PetroCaribe, un programme initié par la République bolivarienne Vénézuela pour venir en aide à des pays pauvres (2008-2016).
Tandis que, selon les conclusions de ses quatre rapports faits, entre octobre 2011 à décembre 2014, par la Cour Supérieur des Comptes et du Contentieux Administratif (CS/CCA), la plus haute instance du pays en matière d’audit, aucune fraude ni détournement de fonds publics n’ont été identifiés dans les transactions financières examinées par la (CS/CCA) sous le gouvernement de Laurent Lamothe. Quand il a été, tour à tour, ministre des affaires étrangères et des cultes, et ministre de la Planification et de la Coopération externe.
« Aujourd’hui, j’annonce la désignation de Laurent Salvador Lamothe, ancien Premier Ministre et Ministre de la planification et de la coopération externe d’Haïti, pour son implication dans une corruption importante. Cette action rend Lamothe généralement inadmissible à l’entrée aux États-Unis. Plus précisément, Lamothe a détourné au moins 60 millions de dollars du fonds d’investissement dans les infrastructures et de protection sociale PetroCaribe du gouvernement haïtien à des fins privées », lit-on dans la note américaine.
En guise de se positionner du côté de l’institution haïtienne dans le cadre de cette affaire, des rivaux politique et de la société civile Haitiens de Laurent Lamothe ne cessent de se réjouir de la décision du Département d’Etat américain. Pourtant cette même institution des États-Unis d’Amérique, dans une enquête publiée en septembre 2022, a révélé n’avoir retrouvé aucune trace de désappropriation de ces fonds.
Où se trouve donc la vérité dans ces rapports contradictoires ? Qui a intérêt à faire de l’amalgame pour brouiller la piste de la vérité ? Ces incohérences seraient-elles liées à une simple coïncidence ou un stratagème calculé ? Selon Laurent Lamothe, cette décision obéit aux démarches de ses farouches opposants politiques qui ont tout fait pour assassiner son caractère depuis après sa démission de la Primature.
Jean-Samson Étienne