Dans une note acheminée au journal Le Nouvelliste à la suite de deux articles publiées dans ses colonnes, le secrétariat particulier de l’ancien Premier Ministre Laurent Lamothe a apporté des explications et des éclaircissements sur son implication dans deux projets financés à partir du fonds PetroCaribe.
Les articles en question ont associé le nom de l’ex-Premier ministre à la construction de l’hôpital Simbi Continental à Fontamara et à celle du bâtiment du CIMO. Or selon son secrétariat, pour la construction de l’hôpital Simbi Continental à Fontamara, Laurent Lamothe n’a ni signé ni exécuté ce contrat conclu entre le MSPP et la firme IBT. En conséquence, il ne saurait endosser la responsabilité de quelconques irrégularités relevées dans le cadre de son exécution.
Le secrétariat a également soulevé les erreurs constatées dans les observations des auditeurs de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSC/CA) dans leur deuxième rapport sur la gestion du fonds PetroCaribe concernant la construction du bâtiment du CIMO.
En effet, dans le paragraphe 429 de la page 246 du rapport, la Cour a fait « le constat d’un montant d’un million cinquante-huit mille quatre cent quatre-vingt-sept et 65/100 dollars américains (1,058,487.65 USD), représentant 25% de l’avance de démarrage. De ce montant, moins de 50% équivalant à cinq cent mille et 00/100 dollars américains (500,000.00 USD) ont été versés à la firme (…) Cependant, dans les rapports de décaissement fournis et par le BMPAD et par le MEF, nous n’avons pas recensé un tel montant qui donc n’existe que dans l’imaginaire des auditeurs de la Cour », a indiqué la note.
Plus loin, on lit dans l’article publié par le journal Le Nouvelliste sur la rectification du secrétariat de Laurent Lamothe qu’une avance de 500 000.00 dollars US représentant 11,8% au lieu de 25% du montant du contrat a été octroyée à la firme qui l’a remboursée dans sa totalité dès le premier décompte. L’on est en droit de se demander quelles sont les entraves et les irrégularités relevées à la saine gestion de ce projet ? Aucune. Toute la documentation concernant ce projet montre qu’il y a eu un contrat et un avenant qui ont été signés pour la somme totale de 5 168 531,52 dollars US et que les travaux ont coûté 5 137 379,65 dollars US.
Ces éclaircissements viennent une fois de plus lever la voile sur les différentes irrégularités que comporte le travail des auditeurs sur le dossier PetroCaribe ainsi que l’aspect partisan qui tente à incriminer un groupe d’acteurs.
Rijkaard Medii