Le sénateur Youri Latortue a fait une apparition vaine et lamentable cette semaine pour tenter de tirer d’affaire l’ancien Président Jocelerme Privert dans le scandale PetroCaribe.
L’élu du Département de l’Artibonite a présenté des documents à la presse selon lesquels le Président Jocelerme Privert aurait tiré seulement 33 millions de dollars US des fonds PetroCaribe. Selon ces documents, 15 millions de dollars US auraient été dépensés pour payer des dettes externes et les 18 millions restants auraient été volatilisés dans le dossier Dermalog sous l’Administration Moïse/Lafontant.
D’où viennent ces informations ?
Pourquoi les quatre sénateurs de l’Opposition radicale : Évalière Beauplan, Antonio Cheramy dit Don Kato, Ricard Pierre, Nenel Cassy et alliés n’en ont jamais fait écho et n’ ont pas clamé l’innocence de leur camp politique dans cette affaire ?
Si ces informations se révèlent vraies, pourquoi en dépit de deux rapports Beauplan/Latortue du Sénat de la République, on refuse d’enquêter sur les 33 millions de dollars US décaissés dans à partir des fonds PetroCaribe sous la présidence de Jocelerme Privert ?
Pourquoi Patrick Noramé, l’ancien Directeur général du Bureau de Monétisation et de Programmes d’Aides au Développement (BMPAD), instance chargée de la gestion des fonds PetroCaribe, a pris la poudre d’escampette suite à la dilapidation de trente-trois millions de dollars provenant de la dernière résolution prise sous la présidence de Jocelerme Privert ?
Toujours selon le Sénateur, trois bateaux de pétrole provenant de l’accord PetroCaribe auraient été livrés sous l’administration Moïse/Lafontant entre 2017 et 2018 générant une somme de 30 millions de dollars US. Cependant, en guise de preuve, le dissident du régime en place se contente de dire qu’il n’y a aucune trace de ces fonds au BMPAD et aucune résolution n’a été prise non plus.
De ce fait, semblerait-il qu’il suffit de condamner le Président Jovenel Moïse dans l’affaire PetroCaribe et exiger son départ du Pouvoir, puis on est libre d’innocenter ou de défendre n’importe quelle personnalité qui y est épinglée.
Fredy Chéry