Alors qu’elle est frappée d’une interdiction de départ, Yanick Joseph, l’une des chefs de file du mouvement revendicatif des policiers, a remis sa démission au commandant en chef des forces de police le 18 juin 2020. Elle donne son explication concernant le motif de sa décision dans une lettre datée du 15 juin.
« En 2008 lorsque j’avais pris la décision d’intégrer les rangs de la police nationale d’Haïti, j’ai été fière, je pensais que j’allais faire partie d’une institution noble prestigieuse et respectueuse des droits humains qui allait me donner l’opportunité de servir dignement mon pays. Après 11 ans de service, je suis complètement déçue de l’idée préconçue que j’avais de cette institution », a-t-elle écrit.
« En dépit de l’existence du syndicat des représentants de l’État s’arroge le droit de traiter des policiers de terroristes, de voyou. étant donné que je ne peux pas accepter un tel affront je vous donne la démission », a-t-elle poursuivi.
La coordinatrice du jeune Syndicat de la police nationale nationale d’Haïti (SPNH-17) a aussi remis son arme de service, sa ceinture forte et une lampe torche à la direction logistique de la police nationale d’Haïti.
Rappelons que Yanick Joseph fait l’objet d’une mesure d’interdiction de départ émise par le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me Jacques Lafontant, suite à ses menaces verbales visant à faire irruption à la prison civile de Port-au-Prince et libérer des prisonniers.
Le Médiateur