Port-au-Prince, le 11 mai 2023 -Dans une interview exclusive accordée à la rédaction du journal en ligne Le Médiateur, Claudel Germain, coordonnateur de l’organisation Konbit Baz Popilè pou Evolisyon ak Pwogrè (KONBAPÈP), a sévèrement critiqué la candidature de l’homme d’affaires Alix Didier Fils-Aimé au poste de Premier ministre qu’il a qualifié de pur jus de l’oligarchie.
“ancien président de la Chambre de commerce et de l’industrie d’Haïti, M. Fils-Aimé a été l’un des membres du conseil d’administration de la Banque de l’Union Haïtienne. Il l’a conduite à la faillite. Son seul objectif est de se refaire une santé économique avec les maigres ressources de l’État. Il n’a pas sa place à la Primature. Il faut cesser de prendre le pays pour une vache à lait”, a dénoncé Claudel Germain.
Le choix de la Chambre de Commerce Haïtiano-Américaine (HAMCHAM) d’imposer Alix Fils-Aimé au Conseil présidentiel comme Premier ministre s’inscrit, selon M. Germain, dans la continuité de la domination des oligarques corrompus et réactionnaires sur le pays. « Le temps est révolu, » a-t-il ajouté.
“Après plus de 200 années de souffrances chroniques de la population haïtienne, il est temps pour cette classe économique de permettre à des leaders honnêtes, compétents et visionnaires de prendre les rênes du pouvoir et de sortir le pays de ce marasme économique”, a déclaré le numéro 1 de KONBAPÈP.
Claudel Germain a exhorté les membres du Conseil présidentiel à résister aux pressions de la classe économique qui cherchent à imposer leur candidat. « La HAMCHAM n’est pas un parti politique. Dans le contexte actuel, le pays a besoin d’un technocrate capable de stabiliser le pays, de relancer l’économie, de renforcer la coopération internationale et de se tenir au-dessus des querelles politiques, » a-t-il conclu.
Cette dénonciation intervient dans un climat politique tendu où la recherche d’un nouveau Premier ministre s’avère nécessaire pour l’avenir d’Haïti. Les critiques émises par KONBAPÈP soulèvent des questions importantes sur la transparence et l’intégrité des processus de nomination des dirigeants politiques dans le pays. La population attend avec impatience de voir quelles seront les décisions prises par le Conseil présidentiel face à ces accusations graves.
Andy T. Leroy