Ariel Henry s’est adressé à la nation en marge de la manifestation du 7 février 2024 visant à exiger son départ. Selon les dires du Premier ministre de facto, il passera le pouvoir à un président élu. Soulignant que deux transitions ne peuvent pas se succéder, le chef de la Primature a indiqué qu’une fois que l’insécurité résolue, il organisera les élections.
Malgré les divers mouvements de protestation enclenchés contre Ariel Henry en Haïti depuis des semaines, il n’entend pas abandonner le pouvoir. Dans son adresse à la nation du 7 février 2024, il est clair là-dessus. « La principale mission d’un gouvernement de transition est de créer les conditions favorables à la tenue des élections afin de donner au peuple de choisir ses dirigeants. Un gouvernement de transition ne peut remplacer un autre gouvernement de transition », a-t-il clamé haut et fort.
Plus loin, le Premier ministre de facto a fait savoir qu’il doit d’abord résoudre le problème de l’insécurité avant de passer aux élections. En même temps, il s’en prend à ceux qui réclament sa démission, soulignant qu’ils défendent leurs propres intérêts. « Tous ceux qui empruntent la voie de la violence et l’assassinat pour accéder au pouvoir au lieu des élections, ils défendent leurs propres intérêts et non ceux du peuple », a-t-il dit.
Eddy Lessage