L’ex-Premier ministre nommé, Jean Michel Lapin, a finalement déposé la clé de la Primature ce lundi 22 juillet. Les quatre Sénateurs de l’opposition politique et alliés ont eu raison de lui en dépit du fait qu’ils sont largement minoritaires.
À trois reprises, ils l’ont empêché de présenter sa politique générale par devant l’Assemblée. Et les moyens utilisés pour le faire ne vont pas toujours de pair avec la loi et la morale publique.
Cela va sans dire que leurs frustrations mêlées à la conjoncture actuelle traduisent une crise politique qu’il faut aborder avec un esprit de tolérance et de sacrifice si l’on veut que le pays ne sombre pas dans l’anarchie et le chaos. Si l’on veut prioriser l’arme de la dialectique au détriment de la dialectique des armes. Est-ce cette raison qui pousse Jean Michel Lapin à la démission malgré lui ?
Sans l’ombre d’un doute, le Président Jovenel Moïse n’était pas prêt à laisser tomber son ex-Premier ministre, Jean Michel Lapin. Tout comme celui-ci n’avait nullement l’intention de quitter le navire en dépit des vents et marées incessants. Mais se sont-ils transcendés pour réaliser que l’heure n’est plus à la politique clanique, mesquine et « jusqu’au boutisme », mais plutôt à une politique d’ouverture, de compromis et de sacrifice en vue de sauvegarder les intérêts supérieurs de la Nation ?
Moins de vingt-quatre heures après sa démission, le Président de la République, en consultation avec les Présidents du Sénat et de la Chambre des députés, a fait le choix de Fritz William Michel comme son nouveau Premier ministre. Si ce dernier arrive à réussir là où son prédécesseur avait échoué, il aura pour tâche entre autres de travailler à réconcilier la Nation avec elle-même à travers la mise sur pied d’un dialogue franc et sincère entre les différentes composantes de la société, faciliter le bon déroulement des procès PetroCaribe et La Saline.
L’Opposition politique radicale et le Gouvernement, comprendront-ils enfin la néccessité de dialoguer sincèrement en vue de sortir le pays de cette crise politique qui fait obstacle à tout projet visant le développement du pays et le bien-être des haïtiens ?
Frédo Pierre