S’il est admis que Me André Michel, comme tout avocat qui se respecte d’ailleurs, a le verbe facile et défend ses positions avec ténacité pour atteindre son objectif. Mais, il faut surtout reconnaître que l’activiste politique est guidé par ses idées obsédantes. Il ne recule pas ou tout simplement ne peut pas reculer, qu’il soit pour remporter une victoire historique ou pour prévenir une catastrophe politique ou/et économique.
Il l’a maintes fois prouvé par le passé. Point besoin d’énumérer ses différentes gaffes d’intransigeance. Il suffit de se rappeler du fameux mouvement « Peyi-lòk », où l’ex ou l’actuel porte-parole du Secteur Démocratique et Populaire (SDP) a préféré, pendant des semaines la violence des rues, la fermeture forcée des écoles, des entreprises privées, des hôpitaux, au dialogue avec le Président assassiné Jovenel Moïse en vue de résoudre la crise politique qui continue de mettre à genou l’économie nationale déjà exsangue.
Radicaliste atypique, Me André Michel, qui traîne une carrière politique jalonnée de dissidence, de division et de discordance, est choisi aujourd’hui par le Premier ministre Ariel Henry parmi les membres de sa Comité de médiation pour dégager un large consensus en vue de créer un climat de stabilité politique afin de conduire le pays vers les élections générales.
Aussi plusieurs observateurs se demandent est-ce que le Premier ministre Ariel Henry veut-il réellement le dialogue .Si oui, pourquoi a-t-il choisi Me André Michel dans ce comité si ce n’est que pour inciter les protagonistes à quitter la table des négociations car, poursuivent-ils, cet irritant né a le don d’énerver tout le monde.
Jean-Samson Etienne