Pasha Vorbe, membre influent du parti « Fanmi Lavalas » et proche de Jean-Bertrand Aristide, a rejeté d’un revers de main la proposition de sortie de crise faite par les membres du Secteur dit Démocratique et alliés pour l’après démission du Président Jovenel Moïse.
Selon M. Vorbe, le Juge de la Cour de Cassation est également du système. Par conséquent, il ne peut aucunement contribuer au changement du système. La position du Parti « Fanmi Lavalas » est de mettre en place un Gouvernement de salut public sans la présence d’un président. Il (Le Gouvernement de Salut public) sera assisté par des partis politiques.
Il faut rappeler que cette position a déjà clairement été exprimée dans sa proposition de sortie de crise publiée en novembre 2018.
Par ailleurs, Pasha Vorbe a déclaré que son parti n’a pas été invité dans les négociations aboutissant à cette conclusion et croit que cette démarche de l’opposition dite Démocratique et alliés vise plutôt à perpétuer le système au lieu de le changer.
Alors que selon le document du Secteur dit Démocratique et alliés dont Sénateurs et députés du parti « Fanmi Lavalas » sont les principaux instigateurs, un Juge de la Cour de Cassation assurera la présidence provisoire pendant trois années; un membre de l’un des partis politiques de l’opposition sera choisi comme Premier Ministre. Quant au Parlement, il sera frappé de caducité.
La réaction des parlementaires du parti « Fanmi Lavalas » ne se fait pas attendre. Intervenant sur les ondes de la radio Vision 2000 ce mardi 25 juin 2019, le député Manès Louis reproche à Pasha Vorbe de vouloir fragiliser le dépassement de soi de plusieurs secteurs de la vie nationale pour aboutir à ce consensus.
Plus d’un se demande si avant même le départ du Président Jovenel Moïse exigé par l’opposition politique il y a de si grande opposition au sein d’une même famille politique, à quoi doit-on s’attendre après?
Fred Chéry