Le groupe des quatre Sénateurs minoritaires (Évalière Beauplan, Nenel Cassy, Ricard Pierre et Antonio Cheramy dit Don Kto), vont-ils répéter leurs actes de vandalisme et de perturbation avilissants, dégradants et révoltants commis dans l’hémicycle du Sénat et sous les feux des caméras lors de la séance de ratification de la politique générale du nouveau Premier ministre nommé, Fritz William Michel ?
Dans une lettre adressée au Président du Sénat de la République, Carl Murat Cantave, ces quatre Sénateurs expriment leur « stupéfaction » parce qu’ils n’ont pas été consultés au préalable sur le choix du nouveau Premier ministre. Or, l’article 36 de la Constitution en vigueur l’a clairement mentionné: « Le Président de la République choisit son Premier ministre en consultation avec les Présidents des deux Chambres ».
Plus loin, le groupe des quatre Sénateurs avancent six points de leurs revendications qui constituent, d’après eux, le noeud gordien de la crise liée au contexte actuel.
D’entrée de jeu, ils exigent la démission du Président Jovenel Moïse. Ce qui n’est étonnant pour personne, car ces Sénateurs n’ont jamais digéré la présence de Jovenel Moïse à la présidence d’Haïti.
Pour continuer, ils parlent de la réalisation du procès PetroCaribe. Or, ils ont déjà vendu la mêche à Éric Jean Baptiste, le numéro 1 du parti Rassemblement des Démocrates nationaux et Progressiste (RDNP), en lui confiant qu’ils vont amnistier tous les dilapidateurs du fonds PetroCaribe s’ils arrivent à obtenir la démission du Président de la République.
Comme s’ils prenaient les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages, ces Sénateurs annoncent la tenue d’une conférence nationale. Pourtant, ils refusent toute forme de dialogue avec le Pouvoir en place.
Voilà que le Juge d’instruction avance à grands pas en ce qui concerne les actes meurtriers perpétrés entre bandes armées rivales pour le contrôle du marché de La Saline, les Sénateurs prétendent qu’ils vont réaliser le procès du « massacre » de La Saline. Veulent-ils amnistier de préférence les vrais coupables comme ils entendent le faire pour le procès PetroCaribe ?
Alors que des partisans et sympathisants du régime en place commencent à sortir de leur mutisme pour exiger le respect du mandat de 5 ans du Président Moïse, le groupe des quatre sénateurs font état d’un Gouvernement de transition comme si c’était une pilule facile à avaler. Qui pis est, les différents secteurs de l’opposition se sont ouvertement opposés concernant qui doit prendre le contrôle de cette « transition ».
Pour finir, ils promettent l’adoption de mesures d’urgence afin de soulager la souffrance de la population. Si ces Sénateurs étaient si sensibles à la souffrance de la population, pourquoi ont-ils supporté la « fameuse Opération PAYS LOCK » qui a fait grimper l’inflation et chuter la gourde ?
Pourquoi s’opposent-ils à la ratification de tout Gouvernement, condition sine qua non pour obtenir un près de FMI et de Taïwan visant une amélioration effective des conditions de vie de la population?
« L’erreur est humaine, persister dans l’erreur est diabolique », dit-on. S’ils arrivent à utiliser les même méthodes, comme ils l’ont fait avec l’ex-PM Lapin pour empêcher ce nouveau Premier ministre de présenter sa politique générale comme cette lettre le laisse entrevoir, ce fameux groupe des quatre resteront dans l’histoire pour des vilains personnages et deviendront tristement célèbres.
Frédo Pierre