Pour expliquer l »‘inexistence » de certains projets de construction à travers le pays, entrepris par le gouvernement d’alors dirigé par l’ancien Premier ministre haïtien, Laurent Salvador Lamothe (2012-2014), une nouvelle expression s’était ajoutée au champs lexical de la langue créole : « Tòl wouj », qui traduit comme « menteurs » en francais.
Inventé par des adversaires politiques du régime d’alors, ce fameux slogan dévenu très populaire, a tiré son origine à partir des grands chantiers mis en place par l’administration Martelly/Lamothe en vue de la reconstruction des infrastructures publiques démolies lors du tremblement de terre du 12 janvier 2010 et d’autres projets de nouvelles constructions. Lesquelles projets ont été généralement entourés de longues feuilles de tôles de couleur rouge.
Près d’une dizaine d’années après, on a vu progressivement élevés, à l’intérieure de ces barrages de tôles rouges, des infrastructures modernes, géantes et flambant neuves telles que : la Cour de Cassation, le Ministère de l’intérieur, la Cour des Compte et du Contentieux administratif, le Ministère de la Santé publique, les lycées Alexandre Pétion, Toussaint Louverture, le Ciné Triomphe, le Gymnasium de la ruelle Romain, le Parc Sainte-Thérèse de Pétion-Ville, la Place Hugo Chavez, le viaduc de Carrefour Aéroport, le Quiosque Occide Jeanty, la place Boyer de Pétion-Ville, le Commissariat de Cimo de Delmas 2, le Ministère du commerce et de l’industrie, la Direction générale des impôts pour ne citer que quelques unes de ces infracstructures se trouvant dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince.
Depuis la départ de Laurent Lamothe de la Primaturr et l’inauguration de beaucoup de ces projets, on entend plus ce slogan. Pour beaucoup d’observateurs, ces réalisations prouvent combien des politiciens peuvent induire la population en erreur. Ils croient que les véritables « Tòl Wouj » ce sont ces politiciens-là qui prennent un malin plaisir à déstabiliser le pays par des manifestations violentes, le mouvement Peyi-Lòk, « Fantôme 509 », l’incendie des véhicules, des marchés publics, juste pour s’accaparer du pouvoir et traîner la population dans cette situation cahotique où nous sommes aujourd’hui.
À rappeler que parmi les principaux opposants du pouvoir de l’époque on retrouvait des membres du SDP dont l’actuel ministre Ricard Pierre, Me André Michel, de Vive Haïti dont Rony Timothé, Biron Odigé, entre autres.
Jean-René G. Denis