Alors que le Gouvernement du Canada est entrain de sanctionner plusieurs personnalités du monde politique et économique du pays pour, soutient-il, leur support aux gangs. Son ambassadeur en Haïti, Sébastien Carrière fait la promotion de l’ancien candidat à la présidence, Jacky Lumarque.
Sur son compte Twitter, le diplomate canadien a posté, ce vendredi, une interview du recteur de l’Université Quisqueya (UQ) sur RFI et invité tout le monde à l’entendre : « À écouter si vous avez 2 minutes ! », a-t-il écrit. Le 8 décembre dernier, l’ambassadeur avait déjà twitté : « Excellente rencontre avec Jacky Lumarque, Bob Rae et Sylvie Bédard pour discuter de pistes pour sortir de l’impasse politique actuelle en écoutant une grande diversité de perspectives et de voix sur l’ensemble du territoire haïtien »
De son côté, l’ancien Premier ministre Laurent Salvador Lamothe, l’une des personnalités sanctionnées, qui ne cesse de clamer son innocence, a rapidement réagi sur son compte Twitter : « Maintenant on peut le constater, c’est un triage politique qui se fait. C’est évident que les « Sanctions du Canada » se font sur la base de commérages : zéro preuve, zéro enquête.
Pour sa part, l’ancien Président de la Chambre des députés, Gary Bodeau, touché, lui aussi, par les sanctions canadiennes, a également réagi à travers un tweet : « C’était ça l’objectif des sanctions?
mettre tout le monde dans le même panier et réduire au silence des compétiteurs politiques qui ont un point de vue différent de votre agenda en Haïti pendant que vous faites la promotion de votre poulain! Ahurissant !.
Plusieurs observateurs voient de cette promotion de l’ambassadeur du Canada, une manière de propulser l’ancien candidat à la présidence au pouvoir soit lors des prochaines élections, soit à travers cette nouvelle transition politique en gestation. Sera-t-il possible ? Quand on sait que le recteur reste toujours cloitré dans sa zone de confort ?
Maryne Louis-Jeune