Sous l’initiative de Me Hans Jacques Ludridge Joseph, le Directeur général de l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC), un atelier de consultation sur l’avant-projet de loi portant sur l’incrimination de la sextorsion comme un acte de corruption, a été organisé à l’hôtel Montana, le mardi 25 juin 2025, sous le thème : « Vers l’incrimination de la sextorsion comme un acte de corruption.»
Selon l’institution, cet avant-projet de loi présenté aux associations de défense des Droits de l’homme, aux représentants des associations de la société civile et ceux du secteur judiciaire cette séance de travail a pour objectif d’élargir les discussions sur les demandes ou la faveur sexuelle exigée par une tierce afin d’accorder un service à une autre personne.
Intervenu en la circonstance, le numéro 1 de l’ULCC a fait ressortir le bien-fondé de sa démarche touchant un sujet presque tabou relatif à la sollicitation des actes sexuels comme monnaie d’échange à un service public afin d’aboutir à un encadrement juridique proportionnel à caractère pénal.
D’après Hans Jacques Ludridge Joseph, cette initiative de l’Unité de Lutte Contre la Corruption s’accorde avec les dispositions de l’article 7 du décret du 8 septembre 2004, qui profèrent à l’ULCC cette compétence pré-législative. En ce sens, qu’elle se doit de rechercher dans la législation, dans les règlements et les pratiques administratives, les facteurs de corruption afin de recommander des réformes visant à les éliminer.
Pour lutter efficacement contre le fléau de la corruption, Me Joseph croit qu’il est nécessaire d’adopter une approche pluridimentionnelle pour une meilleure assimilation de la problématique. Le Directeur Général de l’Unité de Lutte Contre la Corruption se dit prêt à prendre en compte la transversalité des questions de genre. Il a précisé que les femmes sont souvent victimes d’un type particulier de corruption lié au genre, appelé la sextorsion.
Maryne Louis-Jeune