Dans une résolution adoptée, le Conseil de sécurité des Nations-Unies a pris la décision de désigner un groupe d’experts de son Comité des sanctions, devant mener une enquête en vue de déterminer de manière scientifiques, rigoureuse et impartiale des personnalités haïtiennes qui auraient financé l’instabilité en Haïti, afin d’y mettre un terme à la domination des gangs armés qui dominent actuellement la majeure partie de la zone métropolitaine de la capitale.
Les Gouvernements des États-Unis et du Canada, pour des raisons inavouées et inavouables, se sont précipités à distribuer des sanctions à tort et à travers à des personnalités haïtiennes. En dépit de la persistance de certains sanctionnés dont les anciens Premiers ministres Jean-Henry Ceant, Laurent Salvador Lamothe qui vont jusqu’à engager des firmes d’avocats pour exiger des preuves et pour défendre leur intégrité dans ce dossier avilissant.
Le jeudi 19 octobre prochain, la Commission mise sur pied par le Conseil de securséc de l’ONU s’apprête à présenter son rapport. La question que beaucoup d’observateurs se posent, pourquoi cette fuite en avant des dirigeants des deux grandes puissances de l’Amérique du Nord ? Entendent-ils orienter le travail de la Commission d’enquête onusienne vers leur propres sources d’information ? Voudraient-ils sacrifier des têtes et protéger d’autres dans l’intérêt de leur propre pays ?
Selon nos informations recueillies, l’organisation dite des Droits humains, « Fondasyon Je Klere » dirigé par l’ancien candidat à la présidence, Me Samuel Madistin, serait l’une des principales sources d’informations du Canada et des États-Unis. Pourtant, plus d’un en Haïti ne cesse de mettre en question la véracité de ses rapports qualifiés forts souvent de politiques et partisans.
Par ailleurs, il faut rappeler que le président de la République Dominicaine, Luis Abinader, a lui aussi adopté des sanctions non justifiées contre des personnalités du monde politique et économique haïtien sous prétexte de financer les gangs en Haïti. Il a allongé sa liste suite à son opposition contre la construction du canal sur la Rivière Massacre.
Jean-Samson Étienne