En dépit du fait que cet hôpital fonctionne très mal depuis plusieurs années, la situation ne fait qu’empirer ces derniers temps.
Placé en plein cœur d’une montagne d’ordures sur le Boulevard Jean Jacques Dessalines et faisant face au quotidien aux agitations spontanées qui caractérisent cette zone, l’hôpital public Isaïe Jeanty multiplie des cadavres.
Alors que le taux de fécondité s’élève à 3,0 enfants par femme, pour un taux de natalité de 22,31% et un taux de mortalité de 7,83% selon l’Institut Haïtien de Statistiques et d’Informatique (IHSI), pourtant chaque jour à la maternité Isaïe Jeanty, communément appelée « Hôpital de Chancerelles », des femmes et des bébés perdent la vie.
Malheureusement, cet établissement médical qui devait être un berceau de vie pour la population haïtienne n’arrive pas à assumer sa mission, faute de matériels et d’infrastructures adéquates ou parfois faute de médecins disponibles.
De plus, rappelons que toujours selon les données fournies par l’IHSI, le taux de mortalité infantile s’élève à 47,98%. Un chiffre qui montre à clair la violation du droit à la vie et à la santé, qui sont pourtant reconnus par la Constitution haïtienne et la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme signée par Haïti.
Le pire, au comble de ces problèmes évoqués plus haut, il ya environ un mois de cela, 3 femmes enceintes sont décédées à cet hôpital suite à la consommation éventuelle de médicaments contrefaits.
Après ce grave incident, la Direction de la pharmacie du Ministère de la Santé Publique et de la Population a annoncé l’ouverture d’une enquête autour de ce dossier. Mais comme il est de coutume en Haïti, jusqu’à date l’enquête se poursuit.
L’Archange