Moins de deux mois après l’installation de ses membres, la Commission nationale de désarmement, de démantèlement et de réinsertion (CNDDR) a été officiellement dissoute par le Conseil présidentiel de transition (CPT), dirigé par Fritz Alphonse Jean.
Dans un communiqué publié ce jeudi 2 mai, la présidence collégiale justifie sa décision par “une perte de confiance généralisée à l’égard de cette institution, dont plusieurs membres font l’objet de graves accusations, remettant en cause leur impartialité et leur intégrité.”
Cette dissolution, bien que soudaine, survient après une vague de critiques émanant tant de la société civile que de certains milieux politiques, qui contestaient la légitimité des membres de la CNDDR à mener à bien un processus aussi sensible dans le climat actuel d’insécurité.
“Il est indispensable de mettre en place une nouvelle structure de désarmement à l’abri de toute suspicion et apte à répondre efficacement aux défis sécuritaires actuels”, a souligné le CPT.
Des consultations seront menées prochainement avec les secteurs concernés, notamment les organisations de la société civile et des personnalités de la vie nationale, afin de concevoir un nouveau mécanisme de désarmement plus crédible.
“Cette décision vise à renforcer les mécanismes de sécurité publique à travers des institutions intègres et dignes de la confiance de la population”, précise le Bureau de Communication de la Présidence.
Pour plusieurs observateurs, cette décision marque une tentative du Conseil présidentiel de se distancer de toute compromission. “C’est un signal clair que la sécurité ne doit pas être confiée à des figures controversées”, commente un analyste de sécurité.
Jean-Samson Étienne