Nos agents de la (PNH) viennent de prouver, magistralement, une fois de plus, de quoi ils sont capables dans le combat contre le banditisme quand ils ne sont pas pris en otage par la politique.
Le puissant chef de gang Tije, de son vrai nom Sony Jean, vient de tomber dans un échange de tirs avec des agents de la Police nationale d’Haïti (PNH). Il a été constamment pourchassé après avoir commis récemment une fusillade qui a fait pas moins de dix morts et une vingtaine de blessés à Carrefour-Feuilles.
Cela n’aurait pas été possible sans une concertation effective et agissante du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN). Car, nous sommes à un moment où force est de constater combien une politique rétrograde tente par tous les moyens de politiser cette institution-là qui devrait être plutôt apolitique.
Ce n’est pas la première prouesse de la PNH. On se souvient sous l’Administration de l’ancien Premier ministre Laurent Lamothe, il y a eu le démantèlement spectaculaire du réseau de gang ‘’Galil’’opérant dans la Capitale. Ce réseau fut considéré comme le plus puissant de la Caraïbe et passé maître en matière de kidnapping. Personne ne voulait croire ses oreilles: Clifford Brandt, membre de l’une des six familles les plus riches et réputées intouchables du Pays, fut arrêté et écroué à la prison civile de la Croix-des-Bouquets comme le baron de ce réseau de gang après son rapt sur deux membres de la famille Moscosso.
Cet acte d’héroïsme a été planifié par le (CSPN), le plus haut sommet de la chaîne de commande de la sécurité nationale dont le Premier ministre préside. D’où, la volonté politique n’était pas à démontrer.
Aujourd’hui, doit-on imputer la responsabilité de cette grave situation d’insécurité uniquement à des nostalgiques du Pouvoir qui ne ménagent absolument rien pour créer un climat d’instabilité en vue d’aboutir au départ du Président Jovenel Moïse ? Ou à des hommes d’affaires dont la gestion de l’Administration en place ne facilite pas leur enrichissement débordant et révoltant au détriment de la grande majorité de la population qui croupit dans l’extrême pauvreté ? Pourquoi toute cette mobilisation des leaders de l’Opposition politique à l’hôpital Bernard Mevs pour récupérer Bout Janjan ainsi connu, le chef de gang de La Saline, dans les mains des agents de la PNH? Pourquoi l’homme d’affaires Reginald Boulos accorde tous ces beaux qualificatifs: leaders communautaires, bienfaiteurs, agents de développement…à des bandits qui auraient dû être derrière les barreaux ?
Cessons cette politique de deux poids deux mesures avec les gangs armés, cela ne fait qu’affaiblir l’élan de nos vaillants policiers. Le temps, où des bandits dont Ronald cadavre à la solde d’un Pouvoir ont tenté publiquement de brûler vif en administrant le supplice du collier (Pè Lebren) au Commissaire de police Jacky Nau, est révolu. Plus jamais la PNH ne doit compter dans son cahier funèbre une autre Marie-Christine Jeune, violée, torturée et tuée pour avoir refusé de serrer la main à la barbe d’un Président de la République avec un bandit en possession d’armes illégales.
Les autorités de l’État sont investies d’un pouvoir constitutionnel pour garantir un climat de paix et de sérénité au sein de la famille haïtienne. Ils ont juré pour respecter et faire respecter la constitution. Qu’elles fassent leur boulot et ne se détournent point des missions régaliennes de l’État !
L’Humble