Le présumé chef de gang de Boston, un quartier de la commune de Cité Soleil, a été criblé de balles ce vendredi 29 novembre 2019 à bord d’une moto dans la zone de Tecina. Selon les informations qui nous sont parvenues, il aurait été abattu par les membres de sa troupe qui aurait à sa tête Ti Joseph. Ce drame aurait causé aussi la mort de deux autres proches de « Ti Hougan » qui l’accompagnaient : Benson et Bacha.
Après la mort de ces derniers, les riverains de la zone ainsi que les marchands étaient obligés de vider les lieux vu les rafales d’armes qu’ils ne cessaient d’entendre pendant plus 30 minutes à la suite de la tuerie.
Avant l’activité gangstériste de « Ti Hougan », quelle était la vie qu’il menait ?
« Ti Hougan », de son vrai nom Junel LOUIS, est né le 4 décembre 1992 dans la commune de Léogâne, mais c’est dans la commune de Cité Soleil que ses voisins l’ont vu grandir. Il est père de trois enfants. Avant de s’engager dans le gang, il s’adonnait à la loterie.
Il était possesseur d’une grande maison commerciale connue sous le nom de « Saba Food » qui vendait de provisions alimentaires. Il avait aussi « Saba Multiservice » et une boulangerie, il avait même eu une fondation dénommée « Fondathem » dont Réginald Boulos a avoué qu’il a l’habitude de financer.
Ce vendredi 29 novembre était prévu comme date pour inaugurer un complexe dénommé « MJL La Picina » qu’il avait. Ce complexe comprend une piscine, quelques chambres d’hôtel et un espace dans lequel les gens pourraient danser en plein air.
« Ti Hougan » allait se mettre à fond dans le gangstérisme suite à la mort de son patron « Ti Quiero » qui a été abattu par les soldats de la MINUSTHA. En mai dernier, « Ti Hougan » avait remis à la Commission de Désarmement, de Démantèlement et de Réinsertion (CNDDR) 8 armes à feu afin de témoigner son désir de deviner un citoyen normal. Dommage que ça n’a pas marché.
À rappeler que selon un membre de la Commission présidentielle de désarmement, près d’une centaine de gangs armés sont disséminés à travers le territoire haïtien et un demi-million d’armes à feu sont en circulation dans le pays.
Jim Larose