Le regroupement « Viv Ansanm » a mené une attaque sur le sous-commissariat « Saint-Charles » situé dans la commune de Carrefour dans la nuit du 1er au 2 juillet 2024. Les assaillants ont saccagé et mis le feu au bâtiment, aggravant encore plus la situation sécuritaire de cette zone déjà fragile.
Il est important de noter que Carrefour est sans présence policière depuis plusieurs mois, ce qui a facilité l’attaque. Les habitants de la commune vivent dans la peur constante, sans protection ni secours des forces de l’ordre.
Cette attaque souligne une fois de plus la grave situation sécuritaire en Haïti, où les gangs armés imposent leur loi en toute impunité. Les autorités doivent prendre des mesures urgentes pour rétablir l’ordre et la sécurité dans ces zones abandonnées.
La situation à Carrefour est particulièrement préoccupante, car cette commune était déjà en proie à des problèmes de sécurité avant l’attaque. L’absence de forces de l’ordre a exacerbé la vulnérabilité des habitants, qui se sentent désormais totalement délaissés par les autorités.
Les témoignages des résidents de Carrefour révèlent un climat de terreur. Les familles évitent de sortir la nuit, et même en plein jour, la peur d’être attaqué par des gangs est omniprésente. Les écoles, les commerces et autres infrastructures locales fonctionnent au ralenti, quand ils ne sont pas complètement fermés.
Cette attaque n’est pas un incident isolé, mais s’inscrit dans une série d’agressions similaires perpétrées par des gangs armés à travers le pays. Les quartiers de Port-au-Prince, la capitale, et d’autres grandes villes, subissent également une hausse des violences et des crimes.
La communauté internationale et les organisations de défense des droits de l’homme ont maintes fois dénoncé cette situation, appelant les autorités haïtiennes à prendre des mesures concrètes pour protéger les citoyens et rétablir l’ordre. Cependant, les réponses apportées jusqu’à présent semblent insuffisantes face à l’ampleur du problème.
Jean-Samson Étienne