Dans un contexte national marqué par l’insécurité, l’asphyxie économique et l’effritement des institutions, l’année 2025 n’a pas été avare en épreuves pour la société haïtienne. Pourtant, au cœur de cette tourmente, certains secteurs ont tenu bon. C’est le cas des médias, auxquels Dr Jean Willio Patrick Chrispin, dans sa rubrique vidéoclip diffusée sur ses plateformes numériques, a rendu un hommage appuyé, appelant à une reconnaissance officielle de leur sacrifice.
« Nan mitan tout sa ki pa bon ki fèt nan peyi a pandan lane 2025 la, pa gen anyen ki fèt ki bon ? », s’interroge-t-il, avant de répondre sans détour : « Wi, medya yo ann Ayiti fè anpil sakrifis. Yo merite distenge, yo merite dekore. », a reconnu M. Chrispin le samedi 20 décembre 2025.
Pour Dr Chrispin, les professionnels de la presse : journalistes, patrons de médias, associations, tant dans la capitale que dans les provinces, ont poursuivi leur mission dans des conditions extrêmes. « Y ap travay anba kout bal, anba tout presyon, pandan yo pa jwenn piblisite », souligne-t-il, évoquant également la précarité des médias en ligne, « kap travay ak mèg mwayen yo genyen », mais qui continuent par conviction, « paske yo konsidere metye a kòm yon “sacerdoce” ».
L’ancien conseiller du président Jovenel Moïse, cite nommément plusieurs institutions emblématiques, dont Radio Métropole, Radio Ginen, Vision 2000 et Radio Télé Caraïbes, saluant « sakrifis yo pou peyi a ». Les médias numériques ne sont pas en reste. « Vant Bèf Info, Haïti 24, Le Médiateur merite dekore pou sakrifis yo nan konjonkti difisil sa a », estime-t-il, rappelant que certains ont même consenti à des efforts internes, comme l’augmentation de 25 % des cartes de débit accordées aux employés, afin de faire face à la cherté de la vie.
Au-delà des médias, Dr Chrispin élargit son plaidoyer à certains serviteurs de l’État. Il cite le directeur général de l’OAVCT, Pierre Jean Raymond André, « yon jèn gason ki chwazi sèvi peyi a nan yon moman malouk », mettant en avant l’ouverture territoriale de l’institution et la formation de cadres à l’étranger. Il salue également Yves Ducarmel François, directeur général de l’AAN, pour avoir maintenu les emplois et amélioré les conditions de travail malgré la crise aérienne.
Ainsi, il plaide pour une reconnaissance remarquéetravailleurs de la presse pour cette dure année de 2025 « Lè sa bon, fòk nou di li bon », conclut-il, appelant à une culture de reconnaissance du mérite, même. Surtout en temps de crise.
Mario Jean-Pierre
